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« Je vous écoute, Carillo. J’aimerai des bonnes nouvelles, pour une fois.
- Et j’ai quelque chose pour vous Monsieur : regardez ceci… »
Le Capitaine Carillo désigna une zone grosse comme une orange sur l’écran-table qui se dressait entre lui et le Colonel Momumba Arlington. La totalité de la surface d’affichage était monopolisée par le Positron, le légendaire appareil du Capitaine Magellone, pionnier de l’exploration spatiale. On avait extirpé des bases de données du vaisseau tout ce qu’il était possible de savoir sur le célèbre vaisseau et concentré cette profusion d’informations ici même, dans le serveur central du centre de commandement du Transporteur. Une simple pression sur un point du schéma provoquait son agrandissement et l’apparition d’une séries de cotes en tous genres, difficile de faire une présentation plus claire.
Arlington laissa son regard naviguer le long des fines lignes bleues. Un bien beau modèle que cette classe Pélican. Cette série de vaisseaux d’exploration présentait des courbes beaucoup plus esthétiques que les vaisseaux actuels, d’aucun parlerait maintenant d’un style baroque. Plutôt petit, sans comparaison possible avec les transporteurs de la classe Goliath, il hébergeait un équipage réduit à seize personnes maximum, incluant le capitaine. Au cœur de l’engin, la salle de la première génération des quadrilleurs spatio-temporel qui nécessitait, à elle seul, un tiers de l’équipe, entre son exploitation et son entretien. C’était suite à son invention que l’idée de « quadriller » l’univers avait émergée dans l’esprit des élites d’alors, et la classe Pélican en était l’aboutissement. Un propulseur au lithium d’un bon rendement, un imposant compresseur dimensionnel plutôt efficace compte tenu des technologies de l’époque, le robuste petit appareil était taillé pour constituer la flottille qui sillonna l’univers connu durant presque un siècle. Une conception simple et solide, tout l’esprit de son époque en quelque sorte.
Oui, justement : une autre époque.
Le regard d’Arlington se reporta sur l’endroit de la carte indiqué par son second. L’index de Carillo était posé sur une zone à la fois floue et opaque, où même les courbes ne s’y dessinaient pas naturellement, elles y étaient comme corrompues, tordues.
Le colonel s’approcha, supposant un problème d’optique dû à la fatigue accumulée, mais non.
« Le serveur est endommagé ?
- Absolument pas, Monsieur. Ceci est le meilleur résultat que tous les censeurs et radars à notre disposition ont pu nous fournir. Je précise d’ailleurs que seules les bio-signatures et quelques signaux radars ont été un peu parlant. Le reste ne signalait strictement aucune activité.
- D’accord, mais pourquoi le schéma lui-même est… tordu ?
- Aucune idée, c’est le radar à onde courte qui a fourni cette information. Le résumé des analyses donne ceci : nous sommes en présence d’une multitude de signatures énergétiques compatibles avec la vie, elles-mêmes au cœur d’une distorsion dimensionnelle.
- Laissez-moi deviner. Quelque chose de semblable à ce qui nous a amené ici ?
- Difficile d’être catégorique, Mon Colonel, mais c’est très plausible, en effet. »
Le lieutenant Goud lui avait parlé d’une étape dans la compréhension du phénomène et de Magellone les invitant à trouver des réponses à bord. La boucle se refermait maintenant de manière presque trop évidente. Un très vieil officier, inexplicablement vivant, associé d’une manière ou d’une autre à quelqu’un ou quelque chose capable de créer des ponts entre les dimensions. Un peu tiré par les cheveux, mais au moins cette théorie recoupait tous les évènements.
Restait à savoir le pourquoi ? Et puis, ce « quelque chose », c’était quoi ?
« Une estimation du nombre ou du genre de signatures ? À quoi avons-nous à faire ? »
ck&
L’autre se pinçait ses lèvres, visiblement hésitant sur la réponse.
Momumba releva la tête, croisant le regard de son second. Celui-ci avala sa salive et répondit, aussi posément que possible :
« L’analyse de l’ordinateur donne… dix exposant seize signatures… Mon Colonel. »
Arlington écarquilla les yeux, n’arrivant même pas à concevoir le chiffre.
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Prod: PodShows
Réa: Raoulito
Relecture: Arthur R, Icarion
narration: Coupie
Rôles:
Arlington: JCK
Carillo: Andropovitch
Compo: Ian
Montage: Ackim