Red Universe

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La plus grande saga intergalactique jamais racontée en podcast

raoulito

Des réfugiés vont découvrir les secrets enfouis sous des années d’oublis et de honte. Confrontés à des choix et des conflits sur leur modèle de société, ils avanceront vers leur but ultime, là où se concentrent leurs espoirs : la planète rouge. Chapitres entiers http://reduniverse-chapitres.podcloud.fr Chapitres spéciaux http://reduniverse-speciaux.podcloud.fr Et pour plus d’immersion, les livres illustrés http://reduniverse.fr/livres-numeriques/

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RedU T1 Ch17 Ep16

RENTRÉE LITTÉRAIRE sur Red Universe ! Mise à jour de nos livres numériques avec les chapitres V et VI et la mini-série de l’été: « Dualité » !
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Fabio ouvrit les yeux. À ses cotés, Adénor commençait à bouger ainsi que quelques uns des commandos. Le monde tournait encore un peu mais ils recouvrait tous leurs esprits. Des diodes pulsaient doucement sur quelque console dispersées face à eux, et c’était la lumière d’urgence, d’un rouge vif, qui inondait l’espace arrière de la navette. Rouge vif, avec beaucoup d’ombres, d’un noir de jais.

On était donc revenu dans la dimension originelle. C’était un plaisir de rentrer chez soit.

« Tout le monde va bien ? »

Demanda une voix un peu chevrotante depuis le poste de pilotage. La tête de Carillo dépassait du fauteuil du co-pilote, embrassant le groupe des survivants. Phil eut un sursaut :

« Que.. Quoi ? Attention, l’entrée ! On va s’écraser ! »

Si les sangles ne l’avaient retenu, il se serait jeté sur les commandes à l’avant. Quelques soldats dissimulèrent mal leur amusement, même Fabio et Adénor sourirent. C’était moins la réaction du pauvre Phil que le fait qu’ils soient toujours en vie, qui entrainait cette réjouissance.

« Nous nous sommes… bel et bien écrasé, Lieutenant. En tout cas, la vitesse était bien trop grande lorsque l’on a pénétré dans le transporteur. Mais les systèmes de sécurités de la navette et surtout de la zone d’appontage se sont automatiquement activés. On est à… deux mètres du mur, elles ont du être mis à rude épreuve mais on s’en est sorti. Bienvenue sur le transporteur n°3, messieurs-dames. »

Un grésillement bien à propos l’interrompit. Le pilote décrocha : Arlington les attendait au centre de commandement.

« Heu.. si c’était possible, je voudrais rester quelques minutes avec Adénor, nous vous rejoindrons immédiatement après ? »

Devant la réaction des autres, pour ne pas dire la suspicion, il ajouta :

« S’il vous plait… Laissez un garde ou deux si vous voulez ? Je veux juste régler un petit quelque chose, ce ne sera pas long. Adénor acceptes-tu ? »

Comme l’autre acceptait d’un hochement de tête, Phil insista pour attendre également. Dans un soupir, le Capitaine Carillo prévint qu’ils auraient tous « quelques minutes de retard »…

 

Momumba Arlington survolait les premiers rapports. En gros, ils étaient bel et bien revenus dans leur dimension. Tous les équipements avaient tenu le choc et les avaries étaient minimes. Çà, c’était les bonnes nouvelles.

« Alors, quelqu’un peut-il me répondre ? Je veux savoir OÙ nous sommes ? »

On s’affairait, on comparait les cartes spatiales, on s’interrogeait. Les calculateurs analysaient la position des étoiles, des nébuleuses, des vents solaires, n’importe quoi qui pût apporter un renseignement. Car s’ils avaient été renvoyés dans la bonne dimension, il eut été trop simple que ce soit dans la Passe de Magellone, bien sûr.

« Et Carillo et les autres ? Je n’avais pas demandé à ce qu’on… »

Au même moment la porte principale s’ouvrit et le groupe pénétra dans la salle. Arlington prit sur lui de conserver son flegme légendaire. Cette bande de rebelles lui avait donné beaucoup de sueurs froides.

« Carillo, mettez leur les menottes. Ils sont en état d’arrestation, je vous rappelle.

Je… Oui, Mon Colonel. Gardes… »

Immédiatement les soldats sortirent les menottes qu’ils avaient préparé pour leur première rencontre autour du Positron, mais l’urgence d’alors avait changé les priorités.

Phil et Adénor se laissèrent faire, l’un résigné, l’autre n’appréciant visiblement pas.

« Ce n’est pas une manière d’accueillir ceux qui vous ont permis de revenir de là-bas, commandant ! »

Déclara la jeune femme sans ambages. Arlington en fût surpris, à la fois par le ton que… par la forme.

« Madame Kerichi, je suis ravi d’entendre à nouveau votre voix. On m’avait dit que vos blessures mettraient du temps à cicatriser ?

Monsieur Fabio, ici présent, y a pourvu.

Oui, il avait à se faire pardonner de quelques petites… choses. »

Compléta Phil, et tous se retournèrent vers le mental. Une scène assez cocasse se déroulait : le soldat venait de boucler, deux fois déjà, les menottes, mais celles-ci se détachaient d’elles-même et tombaient par terre. On lui prêta une nouvelle paire, mais, étrangement, elles firent de même. L’intéressé haussait les épaules et se laissait faire, cachant mal son amusement. Un second soldat vînt prêter main forte au premier et le comique de la scène dura encore quelques secondes. Arlington s’approcha du mental blond, il n’avait vraiment pas le cœur à rire :

« Arrêtez cela immédiatement.

Mais Colonel, nous ne sommes pas un danger et vous le savez bien. Je peux comprendre que vous soyez.. irrité.

C’est le moins qu’on puisse dire. Savez-vous tenir une parole monsieur… Fabio ? Et vous deux également ? »

Tous acquiescèrent.

« C’est sans doute une des seules choses que je ne crois pas avoir jamais trahis »

Ajouta Fabio, lançant une oeillade au couple à ses cotés. Ils ne semblaient pas complètement convaincu, mais ne répondirent pas.

« Alors c’est bon. Je veux qui vous restiez à notre disposition en permanence, avec deux gardes pas loin au cas où. Les rumeurs de votre retour n’ont fait qu’amplifier tous les échos religieux vous concernant, Et je n’aime pas cela. »

Il fit un signe aux gardes, qui détachèrent le couple. Devant Adénor, il ajouta :

« Je pense que vous me comprenez.

Tout à fait Colonel, Nous resterons sage, n’est-ce pas, mon petit chou ?

Hê ? Heu oui chérie, nous… ferons comme le dit le colonel… »

Adénor caressa la joue de son amant, puis se toucha la mâchoire, en vérifiant la solidité. Oui, elle se souviendra longtemps que faire confiance à qui que ce soit pouvait être aussi dangereux sur le transporteur qu’avant, sur MaterOne. Son regard croisa celui de Fabio… désormais le jeune homme, aussi, serait à suivre avec précaution.

Le mental décida qu’il était temps de changer de sujet.

Colonel Arlington, nous vous écoutons. Alors où sommes-nous ? Car à vue de nez, ce n’est pas le Passe de ce cher et regretté Capitaine Magellone, n’est ce pas ?

Non, en effet, nous cherchons toujours. Lorsque le vortex nous a emporté, nous avions plutôt les yeux rivés sur votre arrivée in-extrémis. Pensez-vous… pouvoir nous fournir quelque indice ?

Si je peux me rendre utile, ce sera avec plaisir. Laissez-moi réfléchir ».

Fabio se concentra, et cette fois ils apparurent, comme avant. Ses « petits amis » : les Titans. Nous étions sortis de la Passe, et ils avaient délivré leur message. Désormais, ils allaient faire comme si de rien n’était et reprendre leur régulière et sage discipline pour aider le mental. Mais plus jamais, il ne jouerait avec eux. Pas après cette lueur malsaine qu’il avait croisé dans les yeux de Monsieur Loyal. Ils n’étaient pas des êtres inoffensifs, mais bel et bien une race puissante, avec un but, des plans précis pour y arriver, et… un sens de la mise en scène remarquable.

« Nous sommes de l’autre coté de la Passe, en avance sur l’Exode, donc. Mon seul soucis, c’est que je ne peux vous dire où, dans cet autre coté. »

Silence. La révélation de Fabio surprit les uns et confirma les craintes des autres : on les avait expédié quelque part dans l’univers, visiblement dans un lieu où l’homme n’était jamais encore allé et dont aucune carte n’existait.

Une alarme retenti dans un coin, coupant court aux questions de tous. Carillo s’approcha de l’opérateur concerné.

« Mon Colonel, un appareil vient d’effectuer une transition à quelques kilomètres devant nous.

Des précisions Carillo, sil vous plait ?

Design inconnu. Pas très grand, l’équivalent d’un tonnage de corvette. Propulsion au Talbium-3, on dirait, mais le saut dimensionnel qu’il vient d’effectuer est d’une précision et d’une finesse au-delà de nos limites… Attendez… présence d’armes ! C’est un vaisseau de guerre !

Alerte rouge dans tout le vaisseau ! Procédure de protection des civils et que les chasseurs se tiennent prêt au combat. Ne me dites pas qu’après tout cela, nous sommes tombés sur des pirates ?

Colonel… On reçoit une émission radio sur une fréquence inhabituelle. On vous la passe… Allez-y envoyer. »

Quelques grésillements, puis une voix monta dans le centre de commandement :

« À vaisseau inconnu, ici patrouilleur de lEmpire, déclinez votre identité, cest un Haut-Ordre ! »

Un hochement de tête d’Arlington et le capitaine brancha le micro.

« Je suis le Colonel Momumba Arlington, Commandant du quatrième transporteur de l’Exode. Nous sommes placés sous la protection des forces spatiales de la planète MaterOne, et nous ne sommes que de passage. Nous n’avons aucune intention belliqueuse. »

Fabio écoutait les pensées des membres de l’équipage du patrouilleur. Ils étaient plutôt inquiets de voir un vaisseau de dix fois leur taille apparaitre comme par magie au beau milieu de leur zone de surveillance.

« Vous n’allez pas aimer la suite, je vous préviens… »

Déclara-t-il simplement. Tous se tournaient vers lui lors la radio rugit à nouveau :

« Transporteur numéro quatre de lExode, vous êtes désormais la propriété du Grand Empire céleste de Ragnvald. Tout vos occupants, matériels et carburants doivent nous être livrés. Préparez-vous à être abordés dès maintenant. 

C’est une blague ? Ils veulent nous aborder avec leur coquille de noix ?

Oui Phil, mais je serais toi, pardon Colonel, je serais vous, je ne prendrais pas à la légère leurs demandes.

Expliquez-vous, Monsieur Fabio. Qu’avez-vous appris ?

Que nous sommes tombés sur une civilisation humaine de l’autre coté de la Passe, voilà. Et que, lorsqu’ils parlent dEmpire, ils ne rigolent absolument pas. »

Au même moment, plusieurs nouvelles alarmes retentirent un peu partout. Les opérateurs activèrent tous les appareils, réglant les radars et autres censeurs.

« Mon Colonel ! Flashes de transition multiples en sept, quatre, vingt-deux et soixante et un. Et il en arrive d’autre ! »

Fabio ajouta, cherchant à trouver ses mots :

« Ai-je… oublié de vous préciser qu’ils… hem… détestaient MaterOne ?

Nouveaux flashes en huit, dix-huit, quatorze, cinq, trente et un, vingt-deux, trente-trois,…»

La liste égrenée par le capitaine Carillo ne semblait plus vouloir finir…

 

FIN DU CHAPITRE 17

 

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Prod: PodShows
Réa: Raoulito, Relecture: Arthur, Icaryon, Kwaam
Narration: Andropovitch
Acteurs:
Phil: Lorendil,
Adénor: Coupie,
Fabio: Zylann,
Carillo: Andropovitch,
Momumba: JCK,
Radio: Raoulito
Compo: Ian
Montage: Ackim

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RedU T1 Ch17 Ep15

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Silence. Ralato ne s’attendait pas à cette demande de la part du malade. Mais du coté de Stuffy, c’était un drame en direct.

« On en a les moyens, tu le sais. Ensemble, nous pouvons littéralement éteindre ses fonctions cérébrales, et ce type arrêtera de souffrir. 

Et nos renseignements ? Et sil ne nous donnait pas tout ce que lon pourrait apprendre ? 

Un scan direct. Cest douloureux mais sil laccepte, on lui garanti une mort rapide après. Ralato… »

Le scan mental permettait de connaitre tout ce qu’un esprit contenait, il était également utilisé comme arme pour désarçonner un adversaire ou le rendre temporairement hors d’état de nuire, suivant l’intensité qui y était mis. Même sous Boramol, la drogue anti-mental, il était difficile de cacher quelque secret que ce soit. Les personnes « scannées » n’étaient plus en état d’être interrogées après cela, du moins pas avant un bon moment.

« Docteur Evlosky, vous voulez vraiment mourir ? Nous savons tous deux que Quartmac est encore en vie. Et si je vous proposais de subir un scan mental en échange dune mort rapide, vous accepteriez ?

 OUI !… »

Le malheureux avait d’abord subit une rude vie carcérale, et maintenant ses conditions de vie depuis son accident avaient fini de le briser. Il n’avait même pas hésité, hurlant sa pensée plus qu’autre chose. Un espoir de délivrance, voila ce qu’il quémandait. Bien qu’il ait tout d’abord tenté de maintenir le secret de la survie de Quartmac, il accepterait n’importe quoi en échange de l’ultime présent.

Il était donc prêt et volontaire : Stuffy et Ralato plongèrent en même temps.

En fait, ils n’eurent même pas besoin de recourir à un scan. L’autre ouvrait toutes grandes les portes de son esprit, ne cachant rien. Des zones entières étaient effacées, usées par la douleur permanente, par l’horreur de cette nuit dans la glace où sa vie s’accrochait malgré toute logique. Ses diverses amputations, ensuite, progressives : à chaque fois que le personnel médical venait le voir, on l’envoyait sur la table d’opération lui ôter un nouveau membre gangreneux. Il avait vécu le calvaire de se sentir diminuer progressivement, rogné par les séquelles sans fin de cette nuit glacée.

Plus loin, on retrouvait d’autres souvenirs, antérieurs à son arrivée au camp. Il assistait Quartmac chez les Mutualistes, cette fois il n’y avait plus l’ombre d’un doute. Il participait aux expériences, supervisait les suivis. Un homme de confiance du savant. Ralato poursuivit ses recherches, découvrant deux repères secrets de l’organisation, notant au passage quelques codes et un nom. Une empreinte forte qui ne s’était pas usée, quelque chose qui importait beaucoup au sein du mouvement : « Alpha ».

Un chef, LE chef des Mutualistes, l’araignée au centre de la toile ? Dans un mouvement cloisonnée à la paranoïa, cette information n’avait jamais pu ressortir. Ainsi les Mutualistes avaient un leader ?

« Ralato ? Viens voir par ici… »

Stuffy était parti suivre un sentiment de gêne éprouvée par Evlosky en présence de Quartmac. Il savait que l’homme était censé être mort d’un cancer, et pourtant il vivait toujours. Lui seul, le connaissant bien déjà auparavant, avait remarqué cette peau statique, ce regard plus souvent neutre que perçant.

« Il sest intéressé à la résurrection de Quartmac ?

Oui, et il la suivi. Regarde là, on est où ? Attendces plaines, ces montagnesNon cela ne me dit rien. 

Ici, un panneau. Palaos Verte ? Cest une ville, un lieu-dit ?

Un gros village peut-être. En tout cas, chaque année le savant y allait. Seul. La dernière fois, Evlosky lavait suivi là-bas. Mais arrivé au villageil lavait perdu. Landouille, il avait laissé trop de distance, de peur d’être vu. 

Palaos Verde. On trouvera. »

 

Les souvenirs suivants devenaient des bribes, seuls survivaient ceux de ses enfants disparus lors de la révolution Castiks, de sa femme, morte bien avant dans un accident de voiture, ses parents… Les deux ressortirent d’un commun accord. Cela faisait maintenant plus de deux heures qu’ils fouillaient l’esprit de médecin, heureusement pour lui qu’il s’était laissé faire.

« V..Votre parole… »

Ralato hésita.

D’autres renseignements pouvaient être encore dissimulés dans un coin ou un autre de l’esprit du mutualiste, et celui-ci avait l’avantage d’être toujours à disposition.

« On a promis Ralato. Si tu ne le fais pas, je men occuperais seul.

Je men doute. Je réfléchissais cest toutSoit. Pour ce quil a été durant notre adolescence avec Fabio, je peux lui offrir çà.

Prends-le comme tu veux. Du moment quil ne souffre plus jamais, je pense quil se moque éperdument de nos motivations. »

Le lieutenant approcha ses mains du visage abimé et les posa de chaque coté des tempes. La respiration du malheureux s’accéléra.

« M..merci

Je vous dois quelques bonbons, Evlosky. Vous êtes quelquun de bien.

PMerci… Adadieu… »

 

Et le Lieutenant Ouli focalisa sa pensée sur la centaine de nœuds centraux que comptait l’esprit d’un humain. Stuffy s’occupait de son coté des fonctions fondamentales telles que les battements du coeur, la respiration. Ce qu’ils faisaient n’avait jamais été réussi par un ou plusieurs mentaux… sinon Fabio, le frère de Ralato. Mais le duo que les deux agents formaient était depuis longtemps au-delà des normes communes.

En une poignée de secondes, l’esprit de l’homme fût irrémédiablement éteint. C’était presque comparable à une série de lumières que l’on couperait dans une fête foraine ou une salle de spectacle en fin de représentation. Ralato se redressa et regarda une dernière fois le médecin. Une larme avait perlé de son unique œil valide, dont la pupille ne bougeait maintenant plus. Heureux d’en finir avec tout cela, simplement.

« Oui, le spectacle est définitivement terminé pour lui. Merci Ralato, ce nest pas exactement recommandé dans les manuels mais

Jaimais bien ce type. Cest tout. 

On dira Mort lors de linterrogatoire. Le pire, cest que personne ny trouvera à redire. 

Passons à la suite, lui n’était que lassistant. Trouvons le maître maintenant. Et cela va passer par un petit village perdu

Palaos Verde ! »

Compléta Stuffy alors qu’ils s’éloignait du lit où gisait désormais un cadavre. En fin de compte, il leur tardait de quitter au plus tôt cet abominable camp d’Asbjörn.

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Réa: Raoulito, Relecture: Arthur, Icaryon, Kwaam
Narration: Andropovitch
Acteurs:
Ralato: Raoolito
Stuffy: Luciole
Compo: Ian
Montage: Ackim

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RedU T1 Ch17 Ep14

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Un vent glacial cinglait la peau du Lieutenant Ralato, passant au travers des espaces laissés libre malgré l’épaisse tenue. Le souffle était modéré mais le froid mordait. Un ordonnance se précipita pour l’accueillir, accompagné de deux gardes alors que l’orthoptère coupait ses turbines. Tous entrèrent dans l’allée, protégée sous bulle, qui menait à l’entrée principale du camps.

Nous étions au nord du nord, à quelques kilomètres de l’extrémité de l’hémisphère. Cette base militaire avait été construite sur une ancienne mine de Talbium-3, abandonnée après quelques années d’exploitation. Vu le coût des équipements et les conditions de travail des mineurs, elle n’était pas rentable, surtout lorsqu’on comparait sa production aux tonnes récoltées, chaque heure, dans les nébuleuses de Talbot. Alors une autre utilité lui avait été imaginée : des ouvriers d’un genre différents allaient poursuivre l’exploitation du filon, et les conditions météorologiques atroces allaient en devenir un atout majeur.

Un sas s’ouvrit à leur approche et une douce chaleur enveloppa le lieutenant. On le conduisait à l’officier supérieur du « Camp de reconditionnement » d’Asbjörn, à la limite du monde des Nordistes. Suite à la chute de la forteresse Castiks, certains avaient milité naïvement pour la fin des camps de détentions « sévères », d’autres en avaient plutôt tiré une leçon : mieux valait, pour ce genre d’endroit, un lieu éloigné, désertique à la limite de l’inaccessible. Les Nordistes, parties prenantes à la révolution, n’étaient pas spécialement des démocrates convaincus et ils acceptèrent, sans difficultés, de mettre cette ancienne mine à disposition de l’armée.

« On ne revient pas de cet endroit vivant, Ralato. Cest le tombeau des prisonniers politiques.

Tu me las déjà dit. Je peux comprendre que tu napprécies pas d’être ici, mais ce nest pas la raison de notre venue.

Nempêche, il faudra un jour fermer définitivement ces lieux dhorreur. Ici les morts ne croupissent pas, ils ne se putréfient pas, ilsgèlent pour l’éternité. »

Oui, c’était d’ailleurs exactement l’idée. On pouvait accumuler un charnier de centaines de cadavres, à deux pas, sans la moindre nuisance. Rien que creuser la glace pour concevoir une fosse prenait plusieurs heures à une équipe armée de pioches chauffantes. Par ailleurs, seuls des orthoptères spécialement conçus ou des navettes spatiales ravitaillaient l’endroit.

« Un enfer gelé. Le Purgatoire made in Poféus, voilà ce que cest.

Bien sûr : que les autres membres du Conseil de la révolution ferment les yeux ou que les autorités Nordistes gardent le secret absolu sur ce lieu ne compte pas ? Sois réaliste : ce genre de zone disolement existera toujours car elle arrange beaucoup de monde. »

Stuffy, l’ancien collègue, l’aspirant Mutualiste dans la tête de Ralato était fondamentalement un utopiste. Malgré ces mois à cohabiter ensembles dans le même esprit, le lieutenant conservait toujours, lui, son pragmatisme, partisan d’une ligne dure. Le résultat était un mental hybride redoutable, étonnamment efficace : il était juste avec les amis mais sans pitié avec les ennemis.

Il expliqua au colonel, responsable du camps, son désir de rencontrer un certain prisonnier. L’autre fit la moue, ce qui n’augurait rien de bon. Bien que d’un grade supérieur, l’officier n’ignorait pas la place réelle que le lieutenant occupait en pratique, dans les forces de sécurité de MaterOne, et il hésitait visiblement à donner une « mauvaise réponse ». Finalement, on le conduisit à l’infirmerie du camp. Dès le premier coup d’oeil, on comprenait que les soins apportés ici visaient plutôt l’accompagnement à la mort que le rétablissement. C’est dans un des lits du fond qu’on leur présenta celui qu’ils cherchaient. Le bonhomme avait manqué la fermeture quotidienne des portes car sa jambe s’était retrouvée coincée dans une crevasse. De très bonne constitution, il respirait encore quand on l’avait retrouvé le lendemain, enroulé en boule. Il avait creusé le sol de sa pique pour se concevoir un abris de fortune, ce qui l’avait sauvé. Enfin c’était la version optimiste. Il vivotait maintenant depuis quelques semaines, sans bras, ni jambes. Ses fonctions digestives étaient presque toutes définitivement hors d’usage et on le nourrissait de bouillie, tandis que des tuyaux implantés dans son bas ventre récupéraient ses quelques excréments. Son visage avait été trop gelé pour que ses muscles s’en remettent, ce qui fait qu’il ne parlait plus. Sans nez, sans oreilles, il se contentait de fixer le plafond de son dernier oeil valide.

Seule la télépathie allait permettre de communiquer avec lui. Compte tenu des informations à obtenir, c’était plutôt un avantage et le scientifique, coutumier des mentaux, ne devrait pas être choqué outre-mesure.

« Bonjour docteur Evlosky. Je suis le Lieutenant Ralato. Nous nous connaissions durant la période où vous collaboriez avec le professeur Quartmac aux Affaires mentales. Vous souvenez-vous de moi ? »

L’œil de l’autre s’agrandit sous la surprise. Non seulement il le reconnaissait, mais c’était probablement la première fois où il pouvait discuter avec quelqu’un depuis un bon moment. Stuffy compatissait sincèrement.

« Tu sens cette douleur ? Ce type déguste depuis des semaines, en permanence. Et encore, là, il est sous sédatifs. Le pauvre vieux.

Oui. Je me rappelle bien de lui : il nous promettait des bandes dessinées si on obtenait de bons résultats, ce que Quartmac désapprouvait. Mais il le faisait quand même. C’était une force de la nature, une armoire à glace impressionnante et pleine de vie… à l’époque.

Ça la desservit. Un type moins costaud y serait resté, et ça aurait peut-être été mieux pour lui.

Mais pas pour nous. »

Ralato replongea dans l’esprit de l’ancien médecin.

« Je suis à la recherche du professeur Quartmac. Savez-vous où le trouver ?

JeRalatoJe souffre

Vous men voyez navré, Docteur. Il se murmure que vous étiez dans la mouvance Mutualiste. Cest dailleurs pour cette raison que vous vous êtes retrouvé ici. Lauriez-vous revu là-bas ?

Qu..quartmac est mort. Jai maltuez-moi, tuez-moi Ralato… »

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RedU T1 Ch17 Ep13

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« …de la navette du Transporteur n°3, veuillez lever vos mains et vous rendre sans résistance. Je répète : je suis le Capitaine Carillo, officier commandant ce… »

Ils venaient à peine de sortir du boyau les ayant conduit à la si étrange rencontre au-delà des dimensions, qu’ils en avaient oublié que les gens du Transporteur pouvaient avoir quelques griefs à leur encontre. Phil tenait la main d’Adénor, et malgré les épais gants de la combinaison, il lui semblait presque sentir sa chaleur. Toujours plus proches l’un de l’autre. Leur couple n’en finissait pas de souder ses liens, étranger à la durée, aux évènements… aux révélations.

Il avait failli devenir l’un des rouages de cet univers, puis en fait non. Elle était pourtant resté instinctivement à ses cotés, sans aucune hésitation, un peu comme lui était parti à sa rencontre, alors que tout lui commandait de rester et d’attendre, lors de la chasse de Benkana au travers de la cité intérieure du transporteur n°7. Et que dire de l’attentat dont ils avaient été victimes… quand Fabio était venu à leur rescousse, d’une manière bien à propos, rétrospectivement. « Certaines choses demandenton dira : un juste timing » Disais-tu ? Oui, nous devrons éclaircir certaines choses en temps et en heure.

« J’ai dis : mains en l’air ! »

Grogna Carillo sur la fréquence radio. L’appareil se tenait toujours face à eux, pointant son nez comme s’il voulait les intimider. Après tout ce qu’ils venaient d’apprendre, et même cet effrayent moment où les « Titans » s’étaient mis en colère… franchement, Carillo, qu’espérais-tu ? Tu n’étais pas venu jusqu’ici pour nous abattre, surement pas avec un blanc-seing d’Arlington, même tacite, sur notre venue. Non, tu montrais juste combien l’équipage de ton Transporteur était en colère d’avoir été tenu à l’écart et mis devant le fait accompli. Bon aller, à défaut de lever les mains jusqu’à ce que tu nous laisses monter à bord, un petit mot s’imposait.

« Capitaine Carillo, ici le Lieutenant Phil Goud. Nous ne sommes pas armés et nous nous rendons. Permettez que nos mains restent baissées : nous ne représentons aucun danger, et vous savez aussi bien que moi la gène du port de ces combinaisons. Affaire conclue ? »

Aucune réponse, mais l’appareil commença doucement à se rapprocher de la coque du Positron, présentant son flan et son sas principal.

 

« Carillo, au rapport. Comment ça se passe ? »

La voix surprit le capitaine qui dirigeait la manœuvre au plus juste pour approcher les deux vaisseaux. Proche mais sans toucher, avec une marge de sécurité, c’est un exercice périlleux quand on sait combien, dans l’espace, aucun frottement ne vient ralentir ou arrêter le moindre mouvement.

« Ils ont l’air de se laisser faire sans résistance, Colonel. Nous allons bientôt les accueillir à bord, le peloton est prêt à les mettre en état d’arrestation dès que…

Vous ferez cela plus tard. Prenez-les et revenez aussi vite que possible : nos senseurs commencent à afficher des valeurs qui font penser à celles qu’on a connu lors de l’ouverture du vortex.

Bien reçu. On a combien de temps ?

Au mieux… douze minutes, ce sera très juste. Dépêchez-vous, on vous prépare le sas d’entrée ici. Transporteur, terminé. »

 

Carillo ne perdit pas une seconde et envoya le message à tout le monde, profitant de la fréquence d’urgence. Les commandos à l’arrière avaient désormais ordre de faciliter la montée à bord des suspects pour un départ précipité. Le petit groupe dehors pressait le mouvement et on ouvrait déjà le sas latéral. Chaque minute comptait. Carillo surprit alors Magellone qui s’éloignait :

« Capitaine Magellone, nous n’avons pas de temps à perdre, revenez immédiatement ! »

Phil et Adénor enjambaient le sas, seul Fabio se retourna. Il ne fit aucun mouvement mais le gros officier du Positron se retourna au loin et leva un bras en guise de salut. Le mental blond resta pensif quelques instants, puis rendit le salut, montant rapidement à bord de la navette à la suite des autres.

« Capitaine Carillo, je pense que notre vedette n’est pas d’avis de nous suivre.

Quoi ? Mais cela fait des centaines d’années qu’il vit seul ici, éloigné de tout ?!

Pas seul, Capitaine, non… loin de là. »

Ajouta Fabio alors que le pilote enclenchait les procédures pour prendre de la distance. Par le hublot, on apercevait Magellone tendre les bras à une gracieuse nymphe trapéziste qui traversait la coque pour le rejoindre. Les deux s’enlaçaient tendrement.

Non, il n’était pas seul, les Titans, leur ancien nom de « petits amis translucides » ne convenant définitivement plus, y avaient pourvu. Vivre solitaire avec eux et leurs représentations, cela rappelait d’ailleurs quelque chose au mental.

« Carillo, dernières estimations : huit minutes ! On se prépare à un accostage en catastrophe pour vous, les filets de sécurité sont en train de monter ! DÉPÊCHEZ-VOUS !

Vas-y !… Fusées d’urgence.. enclenchées Colon..Colonel ! On donn… tout ce qu’on… a ..!!! »

Le Transporteur géant semblait bien loin encore alors que d’étranges distorsions de sa forme apparaissaient aux abord et que des éclairs multicolores s’échappaient… de plus en plus !

« On.. va pas.. y .. arriver !!! »

Grogna Phil, serré dans sa ceinture et subissant la force de l’accélération, bras dessus, bras dessous avec Adénor.

 

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Prod: PodShows
Réa: Raoulito, Relecture: Arthur, Icaryon, Kwaam
Narration: Coupie
Acteurs:
Phil: Lorendil,
Fabio: Zylann,
Magellone: Raoulito,
Adénor: Anna
Carillo: Andropovitch
Arlington: JCK
Compo: Ian
Montage: Raoulito

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RedU T1 Ch17 Ep12

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« Je le pense. En fait j’en suis certain, et depuis longtemps, même si j’ignorais tous les tenants et les aboutissants de l’histoire. »

Il baissa les yeux vers Adénor, puis ajouta :

« Oui, il y a de cela aussi. Je devais vous les faire rencontrer, vous ne comprenez pas ? Ces êtres là sont avec… à nos cotés depuis des siècles, et ils m’accompagnent depuis ma plus tendre enfance. Ils m’ont plusieurs fois montré combien Phil était important et…

Je n’arrive pas à trouver d’autres mots que excellent à ton travail attends je cherche non je ne trouve pas très bien joué

Mmhmmm ?

Je vous l’aurais dit un jour, bien sûr, mais pas tout de suite. S’il vous plait, ne me faites pas ces pensées effarouchées. Imaginez que je vous raconte… je ne sais pas moi… tenez, ce cirque et toute cette histoire. Ne m’auriez-vous pas prit pour un fou ? Certaines choses demandent… on dira : un juste timing.

YEEEAAAAAAHHHH ? »

 

Pas besoin d’explication supplémentaires, tous comprirent que leurs hôtes s’impatientaient. Phil inspira profondément, serra une dernière fois les mains d’Adénor et se redressa. Il ne fût pas surpris que sa compagne fasse de même, peut-être un peu plus lorsque Fabio se rapprocha également du duo.

Le lieutenant restait tout de même dubitatif : alors ce serait lui le centre de tout cela ? Le… petit singe qui pouvait « bloquer les rouages de lunivers » comme l’expliquait Magellone ? Il ne voyait pas vraiment comment, en fait il ne comprenait pas grand chose. Mais Fabio, qui visiblement leur cachait pas mal de choses, et Magellone semblaient le croire. Que lui-même ne le sache pas ne prouvait rien de particulier. Les cordonniers ne sont-ils pas notoirement les plus mal chaussés ?

Bon, allons-y :

« Je suis le Lieutenant Phil Goud, celui que vous appelez le Faiseur. C’est moi que vous cherchez !

Et je suis Fabio Ouli, le.. la trapéziste ? »

Magellone vînt au secours du mental blond. Il lui précisa dans un sourire :

« Le Passeur, fiston. T’es lPasseur. »

Et se retournant vers toute l’équipe des artistes de la folle représentation, il ajouta :

« Mes amis ! Y’ sont LÀ ! Ceux qu’vous che’chez d’pis si longtemps, l’Passeur et l’Faiseur sont enfin réunis ! On va pouvoi’ t’availler ensemble et vous laisser reveni’ nous donner vos pouvoi’s ! »

Magellone était bel et bien de leur coté. Que lui avaient-ils promis ? L’avaient-ils convaincu d’une manière ou d’une autre ? Fabio croisa le regard de la trapéziste, son homonyme. Oui, elle devait y être pour quelque chose. Il offrit pourtant son plus beau sourire au capitaine, clairement en désapprobation avec ces pensées.

Loyal s’éleva alors du sol et s’approcha de Phil, suivi par tous les artistes. Nez en avant, il le renifla, comme l’aurait fait un chien ou un chat, suivi, là encore, de tous les autres. Le lieutenant se raidit de sentir tous ces visages proches de son corps à flairer ses odeurs. Que préparaient-ils tous ?

La trompe de l’éléphant se figea d’un coup sur la base de sa nuque. Phil ne put s’empêcher de pousser un petit cri, quand il sentit le contact de l’appendice du pachyderme contre sa peau, mais il se laissa faire. Etrange spectacle que le balais de tous ces participants à la représentation, qui se succédaient pour renifler la nuque du jeune homme. Lui tentait de sourire, mais sa tension était palpable.

Et comme si de rien n’était, les artistes s’envolèrent soudain, ou plutôt se laissèrent flotter vers le haut, pour redescendre ensemble au centre de la piste. Apparemment, l’inspection était terminée.

 

« Ce n’est pas lui, n’est-ce pas Magellone ?

Je… je comp’end pas. Pou’tant on était su’ !

Oui, vous n’êtes pas le seul à n’y rien comprendre, croyez-moi… »

Les deux amoureux ne savaient plus qui suivre du regard : les artistes du cirque, Loyal, Fabio, Magellone ? Adénor questionna froidement le mental blond :

« Mhhmm ?

Non… non, c’était une erreur. Une incroyable, hallucinante et, autant le dire, une bien belle boulette ! »

Fabio inspira profondément. Il apprenait cette nouvelle comme tous et devait la digérer lui aussi. Certaines briques collaient trop bien, il aurait dû s’en douter. Eux aussi d’ailleurs.

« Quand je pense que c’était les Titans qui m’avaient aiguillé sur toi, Phil. J’ajoute que tu as toujours été au bon endroit au bon moment, comme si une force te guidait à ton insu, cela pouvait donner matière à réfléchir.

Pas de chance, hein ? Au fait, Capitaine, du coup, suis-je vraiment le Passeur ?

Pas d’doutes la-d’ssus, gamin. Mais sans l’Faiseur, té pas v’aiment utile…

J’adore quand on m’annonce mon inutilité. Bien ? Bon ben si tout le monde en a fini… on peut, peut-être, enchainer pour la suite ? J’ai quelques questions pour nos petits amis. »

 

Le projecteur ronronna alors, changeant de nouveau de diamètre et ne laissant plus apparaitre que Monsieur Loyal, qui marchait vers eux, le micro en main. Il ne s’arrêta que pour le porter à sa bouche et conclure d’une manière sèche et sans appel :

« TttttrrroooOOOOOOVaaiiii—- lleuuuuuuuuuuu »

Tous se regardèrent, à la fois surpris et embarrassés. Phil grilla la politesse à Fabio qui s’apprêtait à répondre :

« Et…

Mais OÙ le chercher ? »

Loyal le pointa du doigt et rugit dans son crissement vocal habituel, tout en demeurant compréhensible :

« PrRRRRRROOOOooooCCCHhhhhhhh… TTTTRRRÉééééééssSS POOOOOOOOCHHHhhhhhh !!!!!  HA Ha Ha Ha Ha »

 

La clef boursouflée s’éteignit alors, son ronronnement s’amenuisant très vite pour disparait dans un ultime murmure. Elle se laissa descendre doucement, comme un ballon qui aurait perdu son hélium et, redevenue « clef normale sans boursoufflures », se posa sur l’épaule droite de Fabio. Tandis que l’univers autour d’eux redevenait d’une blancheur laiteuse, sans aucun repère.

D’une petite veille mentale, il su que la clef était redevenue invisible aux yeux des autres. Sauf, peut-être, pour Magellone : rien n’était certain avec celui-là. Mais il avait, visiblement, d’autres impératifs en tête :

« Écoutez vous tous ! Dans l’immédiat, j’vous conseille su’tout de fermer vos combi’. La magie des Dieux va s’en aller et c pas d’ole si on est pas p’êt ! »

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Réa: Raoulito, Relecture: Arthur, Icaryon, Kwaam
Narration: Elioza
Acteurs:
Phil: Lorendil,
Fabio: Zylann,
Magellone: Raoulito,
Adénor: Anna
Compo: Ian
Montage: Bleknoir