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La plus grande saga intergalactique jamais racontée en podcast

raoulito

Des réfugiés vont découvrir les secrets enfouis sous des années d’oublis et de honte. Confrontés à des choix et des conflits sur leur modèle de société, ils avanceront vers leur but ultime, là où se concentrent leurs espoirs : la planète rouge. Chapitres entiers http://reduniverse-chapitres.podcloud.fr Chapitres spéciaux http://reduniverse-speciaux.podcloud.fr Et pour plus d’immersion, les livres illustrés http://reduniverse.fr/livres-numeriques/

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RedU T1 Ch16 Ep15

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Les Dieux… Ses pouvoirs, le fait que Magellone puisse l’atteindre directement. Même l’intérêt porté sur Phil Goud. Les pièces du puzzle s’emboitaient maintenant à la perfection. Ainsi, ils avaient la possibilité d’ouvrir un vortex de la taille d’un transporteur, au beau milieu de la Passe. Et ils l’attendaient depuis le début, s’étant sans doute éloignés pour mieux préparer leur rencontre.

Manipulé, voilà ce qu’il lui était arrivé depuis, qui sait, des semaines des années, toute sa vie ?

« Fabio ? »

Demanda Phil, inquiet du mutisme de leur ami. Il s’approchait pour lui poser une main sur l’épaule, quand celui-ci le retint d’un geste :

« Ce n’est pas la peine, j’ai compris. J’ignore sincèrement ce qui va arriver maintenant, mais sachez par avance que j’ai sans doute été le premier berné dans cette histoire.

Pas de sentimentalisme gamin, on s’ennuie…

Taisez-vous la relique. Vous n’êtes que leur homme de paille. SI VOUS VOULIEZ ME VOIR IL SUFFISAIT DE ME LE DEMANDER ! »

Hurla Fabio tout autour de lui, à destination du vide. Puis, sur une grimace trahissant sa colère rentrée, il se concentra. Ils voulaient une démonstration maximale ? D’accord, il allait la leur donner en faisant appel à tous les êtres se trouvant dans les parages. Normalement, cette action les faisait se rapprocher de lui pour recevoir une part de leur puissance psychique, comme tout Mental.

Mais pas aujourd’hui.

 

Adénor se glissa près de son amant, prenant une position plus souple malgré ses béquilles, en préparation à un improbable combat. Phil regardait tout autour de lui, n’en revenant pas.

De leurs yeux écarquillés, ils voyaient des millions de petits objets translucides apparaitre dans toutes les directions. Le blanc de l’univers se mouchetait de cuillères, de téléphones portables, de tournevis, de boites de conserves ou de fruits en surimpression. Où qu’ils regardaient, de sous leurs pieds à l’horizon, enfin là où il aurait dû se trouver, il n’y avait plus que ces petites choses mouvantes, tournoyant lentement autour du groupe comme une tempête en préparation.

 

Fabio se concentra encore, sachant pertinemment jusqu’où ils l’attendaient : il devait reproduire l’effort qui l’avait propulsé sur MaterOne pour sauver son frère, ils voulaient qu’il les aspire en lui tel un siphon.

Une ultime inspiration gonfla ses poumons, puis…

Fabio força peut-être plus encore qu’il ne l’eut jamais fait, laissant échapper un murmure de rage dans son effort de concentration. Le mouvement magnifique des centaines de millions d’êtres stoppa soudain. L’un après l’autre, d’abord lentement, puis de plus en plus vite jusqu’à devenir des flèches de lumières, ils se jetèrent tous les uns dans les autres, à l’exacte verticale d’un Fabio qu’on devinait livide malgré la visière. D’une manière incompréhensible, une sorte de puissant mouvement de l’air accompagnait celui de masse des êtres translucides. Adénor attrapa la main de son compagnon, tentant avec lui de contrer la force du courant.

Ils n’eurent pas à s’inquiéter longtemps, les dernières vagues d’objets vinrent percuter à leur tour leurs collègues et une ultime tasse à café fût absorbée. À la verticale de Fabio, ne subsistait plus qu’une forme mouvante, d’un noir insondable, semblant se chercher. Unique rescapée des innombrables individus.

 

Pris d’un vertige, Fabio relâcha soudain la pression et s’écroula sur ses genoux, tandis que Phil se précipitait pour le soutenir, suivi d’Adénor. La jeune femme ne quittait pas des yeux la sorte de clef à molette noire boursouflée, dernier avatar de la chose flottant au-dessus d’eux.

Magellone se rapprocha enfin et, d’une manière étonnamment paternelle, adressa quelques mots de soutien au mental blond. Sa voix dissimulait mal l’empreinte d’un profond respect. La démonstration l’avait visiblement marqué.

Fabio ne lui répondit pas directement, se contentant de venir aux nouvelles, d’une voix affaiblie.

« Ça… ça y est ? Ils… ils ont eu ce qu’ils… voulaient ?

On ne sait pas. Il y a une… clef à molette boursoufflée et noire qui vole au-dessus de nous, maintenant.

Une clef… boursoufflée ?! »

 

Alors qu’il prononçait ces mots, un cône de lumière noire jaillit de la clef à molette, visant une zone à quelques mètres devant eux. Etrangement, on voyait se dessiner une sorte d’arche multicolore dans le noir de la lumière.

« Mmhhmm !

Mais non m’dame, vous craignez ‘ien. Pouvez enlever vos casques, au fait. Et pi restez pas d’bout, moi en tous cas, je m’assois, hein ? »

Et joignant le geste à la parole, il fit pivoter son casque d’un cran, le libérant de sa charnière. Il l’enleva, tout en abaissant son imposant derrière sur ce qu’on pouvait penser être du vide. Mais non, les grosses fesses rencontrèrent une surface dure.

« Ce… ce monde est en négatif. Phil, Adénor… Regardez mieux autour de vous… Ces… ces liserés noirs, ces reliefs un peu partout. Le noir est la lumière, et le blanc l’obscurité.

Donc la clef à molette c’est un projecteur et, cette arche…

…L’entrée principale, je dirais »

 

Une musique hurla alors de toutes parts. C’était un orgue de barbarie, célèbre pour ses représentations dans les cirques.

Adénor croisa le regard de Phil, puis l’entrée sous l’arche. D’un commun accord, ils dévissèrent à leur tour leurs casques et aidèrent Fabio avec le sien. Devant l’impatience du Capitaine Magellone, ils se posèrent également, rencontrant, en effet, comme un banc au dessin courbé, destiné à un public sur une estrade.

 

« GNNNNNNIIIIIIIII YAAAAAAAAA !! »

Dans un cri de fureur, une sorte de Monsieur Loyal, bonnet noir et blanc, maquillage, micro et costume en queue de pie impeccable, surgit de dessous l’arche.

Il parcouru en sautillant toute une distance traçant un cercle, comme une piste telle qu’on peut en rencontrer dans les spectacles de cirque. Le projecteur de lumière noire le suivait, permettant de mieux prendre conscience de la disposition des lieux, même si l’effet négatif n’était pas aisé à assimiler.

Puis, revenu au milieu de la piste, Monsieur Loyal prit une grande inspiration et porta son micro à sa bouche en hurlant:

 

« MMOONSIGNIGNIGNIyaaaaouuuuUUUUUUUUUUUUUU !! »

 

Phil se tourna vers Fabio mais l’autre lui répondit avant qu’il ait put ouvrir la bouche :

« Je pense qu’il nous salue. Le Spectacle… va commencer. »

 

 

FIN DU CHAPITRE 16

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Prod: PodShows
Réa: Raoulito
Relecture: Arthur R, Icarion
Narration: Coupie
Rôles:
Zylann : Fabio Ouli
Raoulito : Capitaine Magellone
Lorendil : Phil Goud
Anna : Adénor
Compo: Ian
Montage: Ackim

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RedU T1 Ch16 Ep14

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Un groupe de scaphandriers longeait la coque du Positron en direction de la proue du vaisseau. Leurs chausses magnétiques résonnaient lugubrement dans le vide sous la surface du métal, mais seules les vibrations remontaient le long de leurs chevilles.

« Dans l’espace, personne ne vous entend hurler…

Qu’est-ce tu dis mon gars ?

Rien Capitaine. Je me remémorais le slogan d’un vieux film. »

Répondit Fabio, peu enclin à partager les souvenirs d’un film d’horreur dans leur situation. En file indienne, Magellone, Fabio, Adénor et Phil Goud progressaient vers un sas secondaire que leur avait indiqué le capitaine. Il avait garanti que ce serait plus rapide de passer par là, alors tous l’avaient suivi.

« Nous y v’la M’sieur-dame ! Pu qu’à l’ouvrir… »

Et joignant le geste à la parole, il s’accroupit aussi maladroitement que son embonpoint le lui imposait et fit coulisser une trappe dissimulée entre deux jointures. On l’entendit grommeler alors qu’il tentait de composer un code avec ses gros doigts gantés. Plusieurs tentatives furent nécessaires lorsqu’enfin un mécanisme ronronna sous la coque et l’écoutille d’un sas secret roula doucement sur ses engrenages, libérant le passage sur une ouverture parfaitement… blanche..

Phil constata l’étrangeté à haute voix :

« C’est tout blanc.

Mmhmm…

Elle a raison. Dans cet univers, le noir peut devenir blanc suivant son interaction avec la lumière. »

Répondit le Mental blond, traduisant les pensées d’Adénor.

« Mais c’était noir chez nous tout à l’heure, pourtant ?

Sans doute les règles de cette dimension ont leur propre complexité, cher Phil. Qui passe le premier ?

B’Diou ! C’est mon vaisseau, matelot ! Et le capitaine est toujou’s le p’mier à ent’er et le de’nier à sorti’ ! »

Et sur cette phrase, Magellone fit un petit pas en avant et se laissa glisser directement dans l’orifice. Les autres se regardèrent, puis Phil s’élança, suivi de sa compagne et de Fabio.

 

Peu rapide, la « chute » dura quelques bonnes minutes avant que les chaussures aimantées du Mental ne se fixent sur quelque chose. Le couple et le capitaine se tenaient déjà là à regarder le blanc, totalement pur, qui les entourait. En fait, bien qu’à quelques pas de lui, ils n’étaient guère plus que des silhouettes se dessinant sur un fond immaculé.

Blanc par ci, blanc par là, cet univers blanc rappelait l’hôpital, et Fabio n’aimait pas les hôpitaux.

Sentant ses pouvoirs toujours actifs, il se demanda s’il avait la faculté d’agir sur quelque propriété de la lumière dans ce monde ? D’un coté, remettre tout en noir n’était pas une solution non plus, plutôt… faire de la lumière « noire » pour « éclairer » ?

« Bien sû’ gamin qu’tu peux. Et c’est même c’qu’on attend de toi. »

Un frisson glacé parcouru la colonne vertébrale du Mental. Magellone venait de répondre à une pensée intérieure, malgré ses barrières levées. Cette fois le doute n’était plus permis, ce gros bonhomme cachait bien son jeu depuis le début.

« Eeeeevidement ! Qui c’ois-tu qui t’donne tes pouvoi’s, hein ? Nos Dieux sont les mêmes, fils, et il est temps pou’ toi de les appeler !

Mais que dites-vous, Capitaine ?

Demanda Phil, qui n’entendait évidement que la moitié de la conversation.

Tu vas le savoir fiston, dès que notre ami ici allumera tout çà… »

Tous se retournèrent vers Fabio, dubitatif.

Bon, de toutes façons ils étaient venu ici pour comprendre et on ne faisait pas d’omelette sans..

« …Sans casser des oeufs ! Ha ha ha ! »

Ricana le capitaine, trop heureux de couper l’herbe sous le pied de Fabio. Celui-ci fut piqué au vif par la remarque anodine , bien plus qu’il ne l’aurait dû : cette facilité à percer ses défenses était stupéfiante.

« Pouvez-vous arrêter de faire cela ? C’est énervant.

T’aime pas qu’on fouille tes neu’ones petit ? Pou’tant j’c’ois savoi’ que t’ado’e le fai’e aux autres, nan ? Aller, fait pas ta femmelette effa’ouchée, tout le monde attend.

Mais QUI ?

Fais-le ! Tu connais ces Dieux tout comme moi, sinon plus, ils s’impatientent. J’les entend, et toi ? Tu peux pas les sentir avec tout c’qu’ils t’donnent ? »

 

Et ce fût sur cette phrase que Fabio comprit.

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Prod: PodShows
Réa: Raoulito
Relecture: Arthur R, Icarion
Narration: Anna
Rôles:
Zylann : Fabio Ouli
Raoulito : Capitaine Magellone
Lorendil : Phil Goud
Anna : Adénor
Compo: Ian
Montage: Ackim

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RedU T1 Ch16 Ep13

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Spatioport de MaterOne, milieu de l’après-midi. La bruine grisâtre et les nuages bas n’étaient pas du meilleur accueil pour l’arrivée de l’imposant croiseur intergalactique. Le gros vaisseau atterri sur la piste sécurisée, celle réservée aux personnalités importantes. Une file officielle de plusieurs véhicules noirs aux armes Castiks se présenta face à une des sorties de l’imposant engin spatial, précédé par une nuée de motards. Un grands sas s’ouvrit, et, devançant tout le groupe se préparant à sortir, un homme, cheveux gominés et tenue impeccable, descendit la plateforme, le pas vif. On se précipita pour lui ouvrir la porte d’un des véhicules. Immédiatement les motards firent rugir leurs sirènes et les gardes du corps, comme les collaborateurs, s’agglutinèrent à qui saura trouver le plus vite une place dans le convoi.

Quelques secondes plus tard, le train de véhicule s’éleva puis s’élança, contournant une des tours de contrôle du spatioport.

Monsieur Heir se retourna vers la fenêtre, observant la ville défilant sous ses yeux.

« Avez-vous fait bon voyage, Wángzǐ ? »

L’interlocuteur du membre du Conseil de la Révolution était assis dans un siège profond, face à lui. C’était un petit Souriant à l’allure étriquée, aux lunettes rondes et fines, arborant un nœud papillon du plus bel effet. Qiānbǐ, le secrétaire de Monsieur Heir, tenait à la fois du comptable, de l’homme de confiance et du fonctionnaire. Il n’assistait pas uniquement le personnage politique qu’était Heir, il était également la courroie de transmission avec les Triades, recruté par elles spécialement dans ce but. Son rôle se révélait donc ambigu.

« C’était long, comme toujours. Des nouvelles de Myan ? »

Son jeune protégé avait été envoyé par le premier transport disponible au départ de Tb-01 : les infrastructures de la planète mère étaient les seules aptes à soigner son élève. Heir avait préféré attendre encore plusieurs semaines, même après le départ de Ralato, pour disposer d’un créneau sûr et quitter à son tour la nébuleuse de Talbot. Ce n’était que dans la périphérie du système de MaterOne qu’il avait pu être transbordé sur le croiseur officiel l’ayant conduit à destination.

« Son état est stable. Nos meilleurs spécialistes le veillent. »

Petit silence.

Les deux hommes travaillaient ensembles depuis suffisamment longtemps pour éviter les dialogues superflus. Un silence pouvait parfois être autrement plus explicite qu’une longue tirade.

Le politicien pointa son regard sur Qiānbǐ.

Aucune expression autre que ce discret sourire énigmatique. En bon apprenti des techniques mentales Souriantes, il savait faire le vide dans son esprit, dissimulant les informations que seule une douloureuse sonde pouvait faire ressurgir. Heir ne ressentait donc rien d’autre qu’une patiente attente de la part de son vis à vis. Dès la découverte de l’existence des mentaux, la communauté Souriante avait entretenu et développé en secret ce précieux savoir, pour ses propres intérêts. Il eut été imprudent de laisser les pouvoirs psychiques aux seules forces royales. Certes ce n’était pas l’efficace système de recrutement, d’universités et de centres de formations que l’Etat avait disséminé tout au long de l’histoire humaine, chapeauté par le tout puissant « bureau des affaires mentales ». Il s’agissait plutôt d’une variante artisanale centrée sur la communauté Souriante, modifiée grâce aux vieux préceptes traditionnels de philosophie et de techniques de contrôle de soit. L’expérimentation de la chimie du « nuage de miel », cette drogue produite sur Talbot et diffusée partout, en décupla les résultats, avec de puissants guerriers comme Hòu niǎo ou Myan qui virent le jour. Heir lui-même pouvait en témoigner.

« Ils veulent me voir c’est cela ?

En effet, Monsieur. Ils sont plutôt remontés quand au coût de cette affaire.

Mais qu’est ce qu’ils espéraient ? Poféus savait parfaitement qui il envoyait ! Ce Lieutenant Ralato, sans parler de l’agent Stuffy revenu d’entre les morts, est un adversaire redoutable.

Ils vous reprocheront d’avoir pris de l’avance sur le plan également.

On ne sait pas ce que Poféus fait de tout ce Lithium et de toutes ces matières premières ! Elles disparaissent quelques part dans l’univers où ce pédéraste accumule des stocks. Pourquoi ? Dans quel but ? Cette question me taraude l’esprit, j’espérais que Ouli pourrait m’aider. S’il n’avait, ne serait-ce, que le tiers des facultés de son frère, il serait une arme décisive dans quelqu’affrontement que ce soit.

Vous ne l’avez pas retourné pour autant. Il est donc notre ennemi ? »

 

L’autre soupira, se tournant à nouveau vers le spectacle de la ville. Il avait pu brièvement pénétrer l’esprit du Lieutenant. Durant ce court instant Stuffy lui était apparu, certes, mais autre chose également…

« Non, je ne dirais pas cela. La présence de l’agent Stuffy est un gros problème, je vais devoir réfléchir à une solution pour le neutraliser. Mais Ralato… »

 

Monsieur Heir ne poursuivi pas sa phrase. Il en avait déjà trop dit, sachant pertinemment à quelles oreilles il s’adressait. Le politicien préféra changer de sujet.

« Quand ai-je donc rendez-vous avec le Triangle ?

Tout de suite, Wángzǐ. Le convoi ne s’arrête à votre bureau que pour y déposer vos collaborateurs, nous poursuivrons notre route.

Pardon ? Vous voulez afficher notre association aux yeux de tous ? »

L’autre ne pu empêcher de plisser les yeux, et d’agrandir ce petit sourire toujours aussi énigmatique.

« Mais Wángzǐ, le rapport que le Lieutenant Ralato a sans doute déjà donné au Ministre de la sécurité rend la dissimulation quelque peu superflue, ne trouvez-vous pas ?

Cela aussi est de votre fait, et vous sera reproché par le Triangle. »

Heir ne répondit pas, se perdant dans la contemplation de la capitale tentaculaire.

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Prod: PodShows
Réa: Raoulito
Relecture: Arthur R, Icarion
Narration: Icaryon
Rôles:
Mr Heir: Destrokhorne
Qianbi: Akira
Compo: Ian
Montage: Andropovitch

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RedU T1 Ch16 Ep12

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Quelques minutes plus tard, la navette était en route pour le Positron. On ne pouvait guère manquer leur destination, seul objet visible sur le blanc immaculé de cette dimension. D’aucun dirait : la seule tache.

Un clignotant s’éveilla sur la console de bord, attirant l’attention de Phil, aux commandes de l’appareil.

« Je crois… Oui c’est une communication entrante. On cherche à nous contacter. »

Il enfila son casque et enclencha le contact.

« Ici navette de transport non autorisée. Qui nous demande ?


  • Lieutenant Goud ! Je n’irais pas par quatre chemins : vous revenez maintenant et ici, avec Magellone et toute votre petite équipe, et je passerais l’éponge. Dans le cas contraire, je fais décoller les chasseurs pour vous intercepter !

  • Mes respects Colonel Arlington. Écoutez, il semble que ce soit le Capitaine Magellone lui-même qui nous ait invité pour cette petite virée à bord du Positron. On peut sans doute considérer cela comme une étape dans la compréhension de…

  • Arrêtez de gagner du temps, voulez-vous ? Vous avez volé un appareil, soustrait un témoin capital et quitté le transporteur sans autorisation. Votre notoriété ne vous permet pas de faire n’importe quoi. Revenez, c’est un ordre ! »

Phil se retourna. Magellone lui signifiait de couper la radio et Adénor bougeait la tête en signe de négation. Fabio, lui, entra directement en contact par la pensée.

« Explique-lui que notre situation ne nous permet pas de suivre les procédures habituelles. Et que, de plus, il semble qu’il y ait un soucis avec les chasseurs.


  • Comment çà, un soucis ?

  • Hé hé… Passe juste le mot comme je viens de le faire, Phil. Je te promet un bon accueil. »

L’autre fit la moue puis enclencha à nouveau la communication.

« Mon Colonel, à situation exceptionnelle je pense que nous devons appliquer des mesures exceptionnelles. Par ailleurs, vous ne pouvez pas faire… décoller vos chasseurs… actuellement ?


  • Pardon ? Mais pourquoi… < biiiiip > Arlington ? Comment ? Les alternateurs centraux de tous les appareils ? Mais…? …. Goud ! Qu’avez-vous fait ? Où sont les alternateurs de nos chasseurs ?

  • Je dirais… Troisième compartiment… à droite en entrant dans le… vestiaire… Voilà, vous les y trouvez là. Et le temps de tout remonter, nous serons certainement déjà revenus !


  • Colonel, ne voulez-vous pas connaitre le fin mot de toute cette histoire ? Le Capitaine Magellone se fait fort de nous éclairer sur nos questions, du moment que nous le suivons.

  • Et si c’était un piège ? Nous ne pourrons rien faire pour vous aider s’il vous arrivait quelque chose, j’espère que vous vous en rendez bien compte ?

  • Oui Monsieur… »

Le lieutenant baissa son micro et croisa le regard de sa compagne. Cette fois c’était un oui qu’elle disait d’un hochement de tête. Et ses yeux brillaient.

« …Nous sommes tous prêts à l’accepter, Mon Colonel. »

 

Petit silence.

On sentait Arlington confronté à sa conscience, comme souvent depuis l’entrée du vortex qui les avait conduit ici. Même volontaires, à la limite de la mutinerie, Phil, Adénor et Fabio n’en restaient pas moins des membres du transporteur sous sa responsabilité. Il ne voulait pas les perdre et n’aurait jamais accepté une opération de ce genre.

Sans doute était-ce d’ailleurs la raison de la fuite en avant du petit groupe.

« Ici Arlington. Allez-y. Tenez-nous au courant et faites en sorte de revenir entier.


  • On y compte tous, Mon Colonel. Merci à vous. Navette, terminé. »

 

Momumba reposa son micro sur le poste radio. Debout devant les écrans, il suivait l’avancée inexorable de la navette, impuissant. Quelle équipe de têtes brulées, pensa-t-il, également conscient que ses amis Benkana, JFHill ou lui-même, avaient été exactement pareils lors de la Révolution Castiks.

Et cela les avait conduit à la victoire.

 

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Réa: Raoulito
Relecture: Arthur R, Icarion
Narration: Andropovitch
Rôles:
Magellone : Raoulito
Fabio Ouli: Zylann
Momumba Arlington: JCK
Compo: Ian
Montage: Raoulito

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RedU T1 Ch16 Ep11

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Phil Goud n’arrivait pas à trouver le sommeil. Comme souvent dans ces cas-là, le plafond devenait un terrain de recherches et de découvertes sans fin où la moindre aspérité, boulon ou toile d’araignée était un continent à explorer. Vivagel pompait doucement ses pattes avant contre son torse, le contemplant de ses yeux mi-clos. Il en fut récompensé par une série de caresses tout à fait à son goût. Le lieutenant regardait, pensif, le gros chat roux onduler, se trémousser et faire mille manières à chaque passage de la main de son maître.

« Il ne doit pas y avoir tant de chats ayant voyagé comme toi. Quelque part, tu dois être une star chez tes congénères, hein ? »

L’autre ronronna de plus belle en clignant plusieurs fois des yeux, il semblait répondre Si tu savais

 

Retour vers le plafond.

Phil ne doutait pas qu’une bonne partie de la population du transporteur devait, plus ou prou, être réfractaire au sommeil. Certes, ils avaient eu une chance insensée ( et encore, était-ce une chance ? ) de survivre à la sortie inattendue de la Passe… Mais comment rentrer ? Magellone, lui-même, reconnaissait à mi-mots être ici depuis très longtemps. Devrait-on s’habituer à manger des cubes nutritifs ?

Vivagel se redressa alors, s’étira puis sauta par terre, s’éloignant tranquillement vers une pièce adjacente où Sa Majesté avait installé ses quartiers de nuit. Il gratifia tout le monde d’un inhabituel miaulement profond qui résonna dans la chambre. Phil serra les dents, il détestait quand le chat s’amusait à les réveiller ainsi pour son simple plaisir. Adénor se retourna, dans un demi-sommeil, sur un murmure interrogatif.

« Ce n’est rien chérie, rendors-toi. C’est juste le chat qui fait des siennes.


  • En fait, justement, je voulais plutôt vous suggérer de vous lever. »

Alors que Phil sursautait, Adénor avait déjà bondi et jetait la couverture du lit sur la silhouette qui venait de parler depuis l’encadrement de la porte. Roulant au sol, elle attrapa une de ses béquilles et se préparait à l’utiliser tel un harpon quand elle s’immobilisa, comme paralysée. La voix de Fabio s’éleva de nouveau.

« Tout doux, madame la guerrière. Je suis navré de m’introduire ici sans prévenir, mais il fallait que je vienne discrètement… Hemm… Zoé, puis-je te libérer sans me faire transpercer par… ta béquille ?

Mhmmm. »

Alors que le mental libérait la jeune femme de son étreinte psychique, il fit signe à Phil de ne pas crier ni émettre aucun son, percevant la colère qui émanait du Lieutenant.

« Je vous dois quelques explications, j’en conviens. Le temps nous manque malheureusement. Sachez seulement que j’ai une sérieuse piste quand à la vraie raison de notre présence, j’entend tout le transporteur, dans cette dimension. Et je vais avoir besoin de vous. Nous allons devoir déjouer la surveillance de toute la garde du vaisseau et encourir une belle colère d’Arlington, mais… »

Il regarda tour à tour Adénor et Phil, puis leur fit un clin d’oeil.

« … Une petite aventure, cela ne vous manque pas ? Faites-moi confiance, les amis, celle-ci sera une des plus belles. »

 

Avait-il réussit, comme il l’espérait, à la gagner, cette confiance ? Son choix de se révéler à eux, toute la machination près du compresseur trans-dimensionnel, ces semaines à les chouchouter et gagner leur estime et leur reconnaissance ? Là où ils allaient, il ne serait pas question de les y diriger par le bout du nez, lui-même ne savait pas si ses pouvoirs le suivrait là-bas. Non, le couple allait devoir le suivre de plein gré, même lui apporter toute l’assistance possible.

Et puis bon, on allait présenter Phil à des hôtes de marque tout de même.

 

« Bonjour M’sieur-dame, c’t’un plaisir de vous rencont’er. Je suis Auguste Magellone, le capitaine du Posit’on !


  • Capitaine Magellone ? Mais… Comment êtes-vous arrivé là ? »

Dans un recoin du spatioport de l’immense transporteur, Phil et Adénor, guidés par Fabio, venaient d’être inexplicablement accueillis par l’homme censé être sous bonne garde à l’infirmerie. Phil hésitait sur la conduite à tenir entre le respect militaire et la bonne blague de bar.

« Bof, vous savez mon ga’s, les vieux loups de l’espace comme moi, on les range pas dans une boite si facilement ! Etes-vous p’êts pour le voyage ?


  • Mmmhmm ?

  • Gné ? Que dis la bonne dame ?

  • Hum… Heu, Madame Adénor, ici présente, vous demande où nous allons. Permettez-moi de répondre, Capitaine. Il s’agit du Positron, ce sera notre destination. Je vous propose donc de tous monter à bord de la navette ici présente, j’en ai pour quelques minutes et je vous rejoins. Phil, peux-tu prendre les commandes, et faire le checking de départ ? Capitaine Magellone, si vous pouviez assister notre ami ? »

 

Et Fabio s’éloigna du petit groupe, se glissant avec souplesse entre les recoins obscurs du grand hangar.

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Réa: Raoulito
Relecture: Arthur R, Icarion
Narration: Coupie
Rôles:
Magellone : Raoulito
Fabio Ouli: Zylann
Phil Goud: Lorendil
Adénor: nna
Compo: Ian
Montage: Andropovitch