Red Universe

Red Universe

La plus grande saga intergalactique jamais racontée en podcast

raoulito

Des réfugiés vont découvrir les secrets enfouis sous des années d’oublis et de honte. Confrontés à des choix et des conflits sur leur modèle de société, ils avanceront vers leur but ultime, là où se concentrent leurs espoirs : la planète rouge. Chapitres entiers http://reduniverse-chapitres.podcloud.fr Chapitres spéciaux http://reduniverse-speciaux.podcloud.fr Et pour plus d’immersion, les livres illustrés http://reduniverse.fr/livres-numeriques/

En cours de lecture

RedU T1 Ch4 Ep13

Télécharger l’épisode⎮⎮ S’abonner

Basavetch sentait ses bras et ses jambes s’engourdir. Il avait réussi à éviter de front la terrible hache de Petrovach, mais le couteau de son ennemi l’avait déjà effleuré de trop près plusieurs fois. Il savait que ce combat devrait finir vite, sa résistance s’amenuisait à mesure que son souffle se perdait dans les gargouillis de sang de ses poumons. De plus son adversaire semblait insensible aux nombreuses blessures que son fleuret lui avait occasionné, cette épouvantable montagne de muscles puissants et durs était-elle indestructible ?!

Il allait tenter le tout pour le tout!

“Mais Sénéchal, vous trembler?! Peut-être que cette sympathique sauterie est trop pour votre petite santé, désirez-vous que nous remettions notre affaire à un moment où votre virilité sera plus en état de combattre?” Demanda-t-il perfidement dans un sourire..

Piqué au vif, le géant frappa un bloc de ferraille de son pied qu’il projeta contre le Baron, celui-ci l’évita en une roulade mais au moment de rebondir, ses jambes s’effondrèrent sous lui!

Serrant les dents il roula sur lui-même alors que le pirate se projetait de tout son long avec sa hache. Ce ne fut pourtant pas assez rapide et il sentit un choc violent au niveau de sa hanche, suivi d’une étrange sensation de froid. Ne réfléchissant pas il lança devant lui son fleuret en plein torse de son ennemi, le transperçant de part en part!

Cette fois il l’avait eu: un coup direct, dans les règles de l’art. Souriant de cette jolie passe finale, il croisa le regard de Petrovach et compris soudain.

“ C’est fini tovarich, tu t’es bien battu, tes ancêtres seront fiers de toi..” lui chuchota celui-ci à l’oreille.

Le géant se releva, le fleuret planté en plein corps: une blessure grave, certes, mais pas mortelle, en tout cas pas dans l’immédiat pour une masse comme le géant. Il prit d’une main le fleuret et le sortit de lui, le jetant au loin.

Basavetch voulu se relever mais il ne pût. Baissant les yeux, il vit sa hanche gauche tranchée sur la longueur de la hache de Petrovach, son corps était à moitié coupé en deux. Le coup ayant touché la moelle épinière, il ne ressentait plus rien qu’un froid étrange remonter lentement..

A peine entendit-il ses hommes se précipiter avec rage contre le Sénéchal qui les repoussait au loin comme des fétus de paille de sa hache ensanglantée.

Basavetch regarda le Sénéchal droit dans les yeux quand celui-ci s’approcha pour l’achever. Ses yeux se brouillaient, il commençait à sentir la douleur innommable qui montait en lui, ses oreilles sifflaient et sa main gauche refusait de se fermer.

Le sifflement de son oreille ne lui permit pas d’entendre ce qui interrompit la marche du Sénéchal, mais il compris que quelque chose se passait derrière les lignes pirates. Il tourna la tête redoublant de concentration, et entendit un grondement, un grondement et un chant!

Le chant de la liberté des révolutionnaires de MAterOne, ceux qui avaient combattu la royauté!

En une seconde des pirates furent soudain déchiquetés par dizaines! Quelques explosions retentirent, puis le calme s’abattit sur la scène. Les Exodés ne comprenaient pas ce qu’il se passait: leurs adversaires avaient étés anéantis avec une vitesse et une précision chirurgicale inouïe!

Et au milieu des vapeurs d’explosifs, tandis que le chant se poursuivait, reprit par de nombreux Exodés combattants, une ombre protégées par une cape fit son apparition, suivie d’une machine de guerre terrifiante.

Le Sénéchal écarquilla les yeux: il venait de reconnaitre SA machine de guerre que l’on utilisait maintenant contre lui.

Agonisant, Basavetch fût persuadé de rêver, mais parmi les sons de derrière lui, il comprenait un nom, le nom d’un héros à la canne et la cape légendaire qui avançait vers eux, révolver au poing, le regard dur, suivi de ses soldats..

“ JF Hill, c’est le Colonel JF Hill!!”

En cours de lecture

RedU T1 Ch4 Ep12

Télécharger l’épisode⎮⎮ S’abonner

A bord du Transporteur n°2 deux hommes s’affrontaient face à face avec des armes blanches, comme leur coutume le leur avait appris: Petrovach, le Sénéchal, frappait de sa hache et son couteau, Basavetch, le Baron, ripostait avec son fleuret. L’un était puissant, l’autre rapide.

Tout autour d’eux le combat au corps à corps avait atteint une violence inouï! Des femmes attaquaient des pirates avec les dents et les ongles, ceux-ci vidaient leurs chargeurs sur des ennemis à terre les embrochant eux-même d’un tesson de métal. Le sol se jonchait de cadavres, de morceaux humains et de sang.

“Tu vas mourir, tovarich, et je ferais momifier ta tête devant ma cabine comme trophée!” lançait Petrovach à son adversaire, juste au moment ou le fleuret de Basavetch s’enfonçait dans sa cuisse droite, ce qui lui fit pousser un rugissement de douleur!

“ Tu tentes de te rassurer Sénéchal! Jamais tu ne gagneras, nous mourrons ensembles s’il le faut!” Lui jeta à la face un Baron dont le sang s’écoulait de plus en plus de sa plaie au flanc!

Il sentait ses poumons se remplir lentement, le noyant dans son propre fluide, mais il tenait bon car il savait parfaitement que la victoire où la défaite dépendait de ce face à face!

Deux hommes venant des plaines du Nord, deux volontés farouches, deux guerriers, l’un noble et l’autre non, combattant non pas pour la gloire ou la richesse, mais pour le besoin avide de victoire. Pour aucun d’eux la défaite n’était acceptable, et les coups de haches se firent encore plus violents face à des pointes de fleurets encore plus rapides et blessantes!

En arrière des lignes pirates, à l’entrée de la passerelle de débarquement du croiseur du Sénéchal, des hommes de main prêtaient la main à la finalisation d’une “mitrailleuse lourde motrice à haut débit”, une arme de guerre décisive dans bien des batailles que le Sénéchal avait récupéré d’un pillage précédent.

Les pirates étaient assez fiers d’eux: pour leur chef ils avaient réussi une synchronisation parfaite de leurs gestes, permettant un montage de tout l’ensemble de l’engin en moins de 40mn! Déjà ils entendaient les derniers hommes du vaisseau qui arrivaient par la passerelle avec les cartouches blindées.

Le responsable du montage activa les systèmes de charge automatique, ainsi que les systèmes de visées assistées. L’engin se déploya, écartant ses trois bras articulés sur lesquels les mitrailleuses multiples étaient fixées, puis sorti ses pieds de stabilisation, verrouilla ses suspensions de recul… Il était prêt.

Dans un sourire, il se retourna vers ses camarades qui venaient d’arriver… Mais son sourire se figea. La dernière chose qui imprima sa rétine fut une grande cape engloutissant tout.

En cours de lecture

RedU T1 Ch4 Ep11

Télécharger l’épisode⎮⎮ S’abonner

Les combats faisaient rage à bord du transporteur n°2. De nombreuses coursives étaient encombrées de caisses de frets, de lits démontées et autres véhicules de débarquements renversés en barricades de fortune. Les combattants du vaisseaux montraient une résistance héroïque, bien plus violente et difficile que celle attendue par les pirates!
Cette fois ils avaient en face d’eux des hommes et des femmes qui venaient de s’arracher volontairement à leur monde, aucune chance de retour ne leur serait offerte et seule la pure volonté motivait ces Exodés: avancer, coûte que coûte, et se battre pour l’avenir, quitte à en perdre la vie, mais ne plus jamais être dominé sous le joug de qui ou quoi que ce soit!     
Presque tous les civils s’étaient joints aux batailles avec des armes parfois dérisoires: des couteaux, des barres de fer, tout ce qui pouvait frapper, entailler ou blesser. Les lignes des pirates, au début en progression, reculaient désormais devant l’énergie et la détermination des combattants du Transporteur!

Le Baron Basavetch s’était joint aux  barricades, il avait choisi volontairement la plus importante, celle qui affrontait des envahisseurs armés de canons de 20mn déchiquetants ses hommes à la moindre blessure!
Dans une offensive désespérée mais courageuse, il avait réussi à s’en emparer d’un, puis sous la mitraille, affrontait un groupe de pirates au corps à corps, embrochant ses ennemis de son fleuret, suivi de ses soldats les plus déterminés qui massacraient les survivants.

C’était une lutte à mort.

Les retours de la bataille obligèrent une intensification des moyens engagés par les pirates. Les derniers vaisseaux autour du Transporteur déployèrent leurs passerelles d’abordages, et de nouveaux envahisseurs partirent à l’assaut du vaisseau géant, prenant à revers les défenseurs et les obligeant à nouveau au recul.

Basavetch, du sang sur les mains se démenait comme un beau diable: taillant, coupant, blessant sans aucune pitié autour de lui. Venant à bout de son dernier ennemi, il inspira profondément, puis leva le regard vers les combats autour de sa barricade. Déjà un groupe d’Exodés attaquait l’autre coté de la ligne pirate, tandis que d’autres faisaient avancer les barricades, verrouillant le terrain déjà regagné.

Il grimaça.. Une blessure au flanc le lançait régulièrement mais il n’avait pas le temps ni le droit de s’arrêter. L’état de sa chemise ensanglantée ne pouvait pourtant pas tromper un regard extérieur, alors pour ne pas donner de signe de faiblesse à ses troupes, il enfila un gilet pare-balle , et, crispant les dents sous la douleur, il le serra suffisamment pour qu’il maintienne la blessure aussi fermée et discrète que possible.

C’est à ce moment qu’une explosion projeta plusieurs de ses hommes au loin. Son gilet lui sauva la mise. Encore sous l’engourdissement du choc, il tenta de se relever..
Une main géante lui prit le col, et le Baron reçut contre sa mâchoire quelque chose qu’il pensa être un coup de marteau le projetant à plusieurs mètres.
Tentant que recouvrer ses esprits, il entendit des pas lourds et ressentit plus qu’il ne perçut une voix terrible “ Je suis le Sénéchal Petrovach, rendez-vous où je n’aurais aucune pitié !! “

A bord du croiseur de combat du Sénéchal, un minimum d’hommes étaient restés à leurs postes, faisant fonctionner la synchronisation et les routines des systèmes. Il fallait rester vigilant pour maintenir les passerelles d’abordages en place, et même si un vaisseau en Transition ne bouge pas trop, quand les combats en salle des machines auraient lieu, tout pouvait arriver.
Soudain le vaisseau entier fut secoué sans aucune raison. Des systèmes surchauffèrent et explosèrent dans une gerbe d’étincelle, de très nombreux voyants se mirent au rouge puis..
Puis plus rien, juste le signal d’alerte.

Les opérateurs, firent rapidement un bilan général de l’état du vaisseau, cherchant la raison de ce choc si violent, et devant les résultats obtenus, il décidèrent de brancher les caméras extérieures.

Et ce qu’ils virent les laissa sans voix.

En cours de lecture

RedU T1 Ch4 Ep10

Télécharger l’épisode⎮⎮ S’abonner

Le Sénéchal poussa un cri de rage devant le carnage dans ses rangs. Donnant un violent coup de poing qui tordit l’extrémité en acier de son accoudoir, il hurla “Lancez les chasseurs contre les tourelles, vite! Que les vaisseaux soutiennent l’attaque avec leurs armements légers !”

Il ignorait que les Transporteurs possédaient une telle force de tir, pire: il ignorait qu’il existait des commandant de vaisseaux aussi fous que des pirates, capable de déclencher une bataille en pleine Transition!

“Mais, Sénéchal?! Les chasseurs risquent de ne pas supporter les changements de synchronisation!” Lança un suppléant bien naïf à l’adresse du Commandant. Celui-ci sauta directement de son poste jusqu’à l’opérateur, le souleva d’une main, planta son célèbre couteau en dents de scie dans le ventre de l’infortuné, puis remonta d’un coup sec pour finir par le jeter à terre au loin, dans un coin de la passerelle, le laissant agoniser dans son sang sans un regard. Puis il se tourna vers les autres opérateurs, les yeux fous: “ Faites décoller les chasseurs.. s’il vous plait..”

Chaque petit croiseur comptait cinq chasseurs légers dans ses flancs. Le problème des pilotes une fois largués, était de surtout ne pas sortir d’une zone de synchronisation d’un vaisseau, quel qu’il soit, car cela signifiait être immédiatement happé dans une autre dimension avec le risque (au mieux) d’une mort rapide.

Certains jugèrent mal les zones de fusion de synchronisations entre les croiseurs et le Transporteur et disparurent, d’autres mal coordonnés, se percutèrent en tentant d’évoluer dans un espace si restreint.

Le combat se poursuivait pourtant..

Les vaisseaux d’abordage ouvrirent le feu en soutient contre les tourelles de défenses, tout en se rapprochant de la coque de leur proie sous des angles morts, ce qui permit à la moitié des chasseurs d’entrer dans la zone synchronisée du Transporteur avec toute facilité pour poursuivre le travail de destruction des tourelles. Mais ils trouvèrent en face d’eux les cinq chasseurs lourds de combat du Transporteur, avec des pilotes n’ayant rien à perdre.  Un combat épique en rase-motte tout autour du Transporteur débuta, tous ces chasseurs slalomants entre les DCA dans un espace clôt en se tirant dessus.

Pendant ce temps, Basavetch donnait déjà ses ordres pour repousser les troupes d’abordage car il savait bien que les pirates ne s’arrêteraient pas là. Ses opérateurs déterminaient les probabilité des zones d’arrivée des passerelles, donnant les ordres aux soldats et aux policiers pour se préparer au mieux.

De nombreux volontaires parmi les passagers s’étaient présentés pour soutenir les barricades et tous les efforts, même désespérés étaient les bienvenues.

En son fort intérieur, le Baron ne voyait aucune issue à cette bataille, car ils devaient faire face à des professionnels de la guerre, maitrisant toutes les subtilités de la bataille en huit-clos! En abordant de plusieurs endroits, ils allaient se précipiter vers les salles des machines, pour maitriser le compresseur trans-dimensionnel et forcer un retour de Transition à un autre endroit que prévu, où attendaient certainement de très nombreuses autres troupes. Puis ce serait un jeu de massacre, de viol, de servitude ou de rançons pour les plus chanceux.

Dehors, Basavetch voyait ses courageux pilotes se battre à cinq contre un, sur des appareils plus puissants et plus résistants, certes, mais moins manœuvrables sur de petits espaces comme ceux du champs de distorsion. Un à un il les voyait exploser, se cracher sur la coque, ouvrant d’autres brèches tandis que les tourelles se taisaient de plus en plus, réduites au silence par les tirs ennemis.

“ Préparez-vous, ils vont aborder” Lança-t-il, sortant d’un compartiment de son siège son fleuret gravé aux armoiries familiales qu’il passa à la ceinture, puis vérifia le chargeur de son révolver.

“ Prévenez tout le monde que les pirates ne feront pas de prisonniers, et qu’une lutte à mort va s’engager! Que chacun tue un maximum de ces parasites!”

Sortant le fleuret de son fourreau il regarda la lame, pensif, récitant quelques lignes d’un poète de sa région natale:

Par le sang et la gloire, nous forgeons un peuple, que la peur frappe nos ennemis: L’heure des Hommes est venue!

Déjà il entendait les longs tubes des passerelles d’abordage perforer la coque en plusieurs endroits, faisant frissonner son vaisseau de sons lugubres de métal enfoncé.

Le dernier chasseur explosa proche de la salle de commandement tandis que la radio interne renvoyait les premiers échanges de tirs dans les couloirs de son vaisseau.

En cours de lecture

RedU T1 Ch4 Ep9

Télécharger l’épisode⎮⎮ S’abonner

Du haut de sa passerelle, Petrovatch le pirate, “Le Sénéchal” comme il aimait à se faire appeler, regardait les opérations se dérouler. Son vaisseau était placé en arrière du transporteur, légèrement au dessus, un très bon poste d’observation qui englobait toute la scène.

“ Donnez l’ordre de passer à l’abordage, que les passerelles d’attaque soient lancées!”

Il rugissait de fierté et d’orgueil. Ce grand chef pirate, dans la force de l’âge, possédait un corps taillé tout en muscle et il dominait d’une tête même les plus grand marins. Son épaisse moustache rousse et sa cicatrice à la joue étaient devenues légendaire après qu’il ait lui-même tué en combat singulier une autre légende de la piraterie.

Sans le savoir, il attaquait une sorte de compatriote car Petrovatch et Basavetch provenaient de la même région de MaterOne, celle des steppes neigeuses et des hommes rudes.

Le Sénéchal, comme Basavetch, se faisait respecter, et même craindre, de ses hommes, mais il savait les arroser d’or pour attiser leur allégeance et récompenser leur bravoure de temps en temps: souffler le chaud et le froid pour obtenir la fidélité, un vieux système de commandement qui fonctionne depuis l’aube de l’humanité!

Le transporteur vibrait sous ses yeux, la synchronisation n’étant pas parfaite un peu comme une télévision qui reçoit mal son signal, mais le chef pirate savait depuis longtemps en faire abstraction, comme tout pirate rompu à l’exercice.

Les premiers vaisseaux se rapprochaient de la coque de leur proie, prudemment car il ne convenait pas d’abimer un tel trésor, et certainement pas sous les yeux d’un homme comme le Sénéchal!

Pendant ce temps, Basavetch s’était réinstallé sur son fauteuil de commandement et toute son équipe l’assistait dans un bal de rapports, d’ordres et de contre-ordre. Il n’en revenait pas de l’intrépidité de ces être nuisibles qu’étaient les pirates de l’espace, et il se rendait compte que JFHill et ses amis ne s’étaient pas trompés en mettant en garde le conseil des commandants à leurs sujet!

Mais le Baron n’était pas homme à se laisser faire, et si ces pirates voulaient son transporteur, ils allaient devoir le payer cher!

Déjà ses forces de sécurités étaient placées à tous les carrefours centraux du transporteur, solidement retranchés tandis que des afflux de civils se pressaient auprès de zone qu’on disait “sures”.

En cas d’abordage aucune zone n’est sure mais au moins ils ne traineront pas dans les couloirs durant les combats.

De plus Basavetch savait ce que les pirates attendaient de lui, donc il allait leur offrir une petite surprise.

“Chef, il nous manque encore une petite dizaine de mètres et nous pourront tirer!” hurla le responsable de passerelle d’assaut d’un des vaisseaux d’abordage.

Son chef était un homme valeureux, dont la bravoure était reconnue et qui avait la sympathie du Sénéchal.

“ Timonier, encore 10 mètres, tout en douceur, soyez prudent, il est hors de question de percuter un Transporteur de cette taille en pleine Transition, d’accord fiston?

-Oui chef! En douceur..” répondit le timonier.

Le chef était inquiet, son sixième sens lui disait qu’ils allaient vers un gros problème mais il ne devinait pas quoi. Regardant par un hublot il voyait le Transporteur, immense, se rapprocher tandis que les deux champs trans-dimensionnels fusionnaient permettant aux passerelles de créer un lien entre les deux vaisseaux.

D’un oeil il regarda les membres de la première vague d’assaut, tous des vétérans, le regard sombre, prêt à en découdre.Cela le rassura un peu: une fois lâchés ces chiens de guerre ne feraient pas de quartiers.

Il retourna son regard vers le Transporteur, et aperçu un élément intriguant: un des panneaux pivotait, ouvrant un espace noir d’où sortait un…

Basavetch se leva d’un coup:”FEU A TOUTES LES BATTERIES”

Et d’une douzaine d’endroits, des mitrailleuses multiples à double canons de charge crachèrent la mort autour d’elles.

Trois des vaisseaux d’abordage, touchés gravement, perdirent contrôle et s’éloignèrent du Transporteur pour exploser, leurs débris entrainèrent de grave dégât à d’autres vaisseaux d’abordage de la seconde vague, un dernier perdant contrôle de sa direction percuta le transporteur, entamant une brèche qui entraina l’isolement étanche de toute une section. Puis projeté en arrière il perdit sa synchronisation et disparu dans les limbes d’une autre dimension.