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“Adénor.. Ou Zoé je ne sais comment t’appeler..?
-Adénor, mon chérie, pour toi çà sera Adénor. Ce fût mon nom pour l’Exode et je t’ai rencontré ainsi. Alors tu peux m’appeler comme çà si tu veux” répondit Adénor avec un petit sourire. Ils s’étaient abrité dans le coin opposé de celui de l’otage et parlaient à voix basse..
“Adénor, mon amour, est-ce que tu as une idée pour nous sortir d’ici?
-Non, aucune.. et toi?
-On peut toujours négocier et se rendre. Il n’y a eu aucune ligne rouge sans retour qui a été franchie, au pire on passera quelques temps en prison?”
Adénor rie sincèrement, mais à voix basse, et embrassa son Prince Blanc avec sa fouge habituelle..
“Mon Prince, tu oublies quelques détails: la Commandante ne me laissera pas vivre, tout simplement. J’ai tué son père, c’est sans espoir…
-Allons, l’Exode n’est pas que Benkana, elle ne pourra pas t’exécuter froidement si tu te rends en public. Et de toutes façons je serais là, quoiqu’elle pense de toi, elle n’osera pas me tirer dessus.”
Adénor avait bien sûr également pensé à cela. Mais elle doutait sérieusement de son avenir: allait-on la faire disparaitre ou croupir en prison tout le reste de sa vie?
“Mais quel avenir Phil chéri? Que deviendra-t-on si on se rend?”
Phil lui prit doucement la tête dans ses mains, massant tendrement les tempes d’Adénor dans un geste de réconfort.
“On sera vivant, et à partir de là.. Tout sera possible..”
“C’est un système d’assistance au tir à longue distance. Un mélange de bio mécanique et d’électronique de pointe couplé à de multiples censeurs.”
Benkana enfilait sous les yeux de la Princesse l’étrange appareillage qu’elle l’avait vu enlever une heure plus tôt.
“Et si tu me résumes la finalité plutôt que la plaquette commerciale, cela donne quoi?
- < rire étouffé de benkana > En gros je vais couper la poire en deux: Je ne donnerais pas l’assaut sans avoir neutralisé l’Agent 12. Ce qui évitera le bain de sang mais garantira la longévité de l’otage et de Phil Goud. On en saura plus sur ce que les vieux bonhommes en noir Nordistes avaient à cacher.
- Et de quelle manière comptes-tu neutraliser Adénor Kérichi qu’on ne voit pas? Utilise donc les noms des gens, cela consommera ce que tu es en train de préparer!
- Je vais abattre Adénor Kérichi – alias l’Agent 12 – alors que je la verrais parfaitement et qu’elle se croira protégée à l’intérieur du container. Le fusil que je tiens et que le sergent couple en ce moment au système d’assistance tirera une balle blindée qui traversera les deux parois du container et le corps de l’Agent 12 sans problème..”
Le Sergent intervint et murmura à l’oreille de la Commandant “Conditions optimum de tir Madame. Les processeurs ont déjà commencé les calculs. Je vous suggère de mettre le casque pour lancer la synchronisation synaptique..”
Benkana tourna alors la tête vers la Princesse, une dernière fois avant de mettre le casque de tir:
“Pardonnes-moi un jour ma chérie..”
Et elle enfila le casque qui se scella en un système clôt à pression constante.
Azala réfléchissait. Comment arrêtez cela?
Une machinerie diabolique, ourdie par les Vieux Nordistes et que Benkana acceptait comme telle, allait se dérouler sous ses yeux et elle n’y pourrait rien?
Une idée jaillit soudain!
D’une simplicité déconcertante..
Encore lui fallait-il quelques minutes.. Mais la Commandante levait déjà son fusil pour tirer..
Synchronisation synaptique: un système basé sur un contact avec l’électrochimie des neurones.. Donc elle devait obliger la commandante à enrayer le système pour devoir tout réinitialiser: si on arrachait le casque cela prendrait plusieurs minutes pour tout remettre en fonctions!
Et le tireur pouvait entendre autour de lui: tout à l’heure, malgré son casque, Benkana avait réagit à ses paroles!
La commandante prenait sa position de tir, jambes fléchies, le fusil tenu en souplesse à bout de bras..
“Je te pardonne ma chérie.. J’espère juste que ton père, lui, te pardonnera ton geste un jour depuis sa tombe..”
Immédiatement, les courbes sensorielles se mirent à afficher des graphes fous! La grande femme se retourna dans une posture agressive et arracha son casque d’une main tandis que le canon du fusil ne percuta le sol que grâce à la réactivité du sergent!
“Comment oses-tu parler au nom de mon père!!!!
-Parce que tu vas tuer quelqu’un en son nom MAINTENANT !! Il a toujours prôné le pacifisme et la guerre elle-même lui faisait horreur! Il était ministre de la reconstruction, pas des armées: tu l’aurais déjà oublié ??!!!
-Ta rhétorique d’avocat ne sauvera pas cette femme AZALA !!!”
Et Benkana voulu remettre son casque, mais le système d’ouverture se bloqua.
Le sergent intervint:
“Madame, il faut relancer toute la procédure, et réarmer le système de pression…
-Alors allez-y! Dépêchez-vous!!”
cria Benkana qui voulu relâcher sa colère sur Azala, mais celle-ci descendait déjà l’échelle de coté du container.