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La plus grande saga intergalactique jamais racontée en podcast

raoulito

Des réfugiés vont découvrir les secrets enfouis sous des années d’oublis et de honte. Confrontés à des choix et des conflits sur leur modèle de société, ils avanceront vers leur but ultime, là où se concentrent leurs espoirs : la planète rouge. Chapitres entiers http://reduniverse-chapitres.podcloud.fr Chapitres spéciaux http://reduniverse-speciaux.podcloud.fr Et pour plus d’immersion, les livres illustrés http://reduniverse.fr/livres-numeriques/

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RedU T1 Ch15 Ep04

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Il referma la porte de son bureau, fit quelques pas dans la pièce et s’arrêta. Seul le tic-tac lancinant de l’horloge murale de son père émettait un bruit, le reste étant plongé dans un silence absolu. Vernek fonctionnait à la sensibilité, et en politique c’est extrêmement important de savoir ressentir les choses, cela permet de revoir ses stratégies en fonction du moment, des gens ou des évolutions des situations quelles qu’elles soient. Et ici, flottait dans l’air un quelque chose d’inhabituel. Il y a longtemps maintenant, alors que l’Exode ne s’était pas encore élancée dans l’espace profond, cette pièce avait servi de théâtre à une situation où la sensibilité et le sang-froid furent ses seules armes. Ce soir, de nouveau, une sorte d’oppression, un je-ne-sais-quoi dans l’air éveillait les sens alertes du politicien.

Tic, tac, tic, tac…

L’horloge égrenait ses secondes imperturbablement, rythmant un temps à l’écoulement devenu erratique.

 

La douce musique de l’intercom résonna. Junta ne se féliciterait jamais assez d’en avoir changé la sonnerie, l’ancien buzzer portait à la paranoïa. L’heure de l’entretien avec sa sœur était arrivé, il décrocha en s’installant dans son fauteuil de cuir, ses sensations étaient une chose, mais le développement d’une épidémie en était une autre.

« J’ai suivi tout à l’heure l’édition d’ExOne Média. Tu t’es décidée à rendre cela publique ?


  • Je n’avais plus trop le choix. Déjà on a pu retenir les journalistes pendant une semaine, c’était un exploit ! Répondit immédiatement la Lieutenant Colonel. Entre eux ils étaient habitué à faire abstraction des mondanités d’usage.

  • Avec Ex-One média il y a toujours moyen de s’arranger, tu sais ? Mais bon, c’est fait. Alors quelles sont les nouvelles ?

  • Toutes mauvaises. Le nombre de nouveau cas approche la dizaine par jour. Nous avons fait évacuer tout un quartier dans les sections de l’équipage afin d’improviser un centre de soin spécialisé. Le docteur Blame y passe désormais toutes ses journées. »

  • C’était mauvais tout cela, très mauvais… Junta pris quelques secondes pour analyser plusieurs possibilités.

  • « Je vois. Il n’a même plus besoin de se déplacer, les patients arrivent en continu, c’est cela ?

  • Oui, et le personnel manque. Nous allons vite être en surnombre de malades, et ajouter quelques espaces de plus ne résoudra pas le problème.

  • C’est toujours la communauté brune qui est principalement touchée ?

  • Toujours, même si des nouveaux cas de tropicaliens, de souriants et de barbanes sont annoncés. Les bruns restent sur-représentés dans cette épidémie et malgré ses efforts, Blame en ignore toujours la raison. D’ailleurs, quelles que soient les prospectives statistiques, les dernières revues ce matin indiquent clairement que plus de la moitié du vaisseau sera atteint avant la sortie de la Passe. Et toi de ton coté ?

  • Rien, aucun cas. C’en est absolument incompréhensible. Mon médecin en chef a étudié les données que tu nous as communiqué et il arrive aux mêmes conclusions que tes équipes : ce n’est ni un virus, ni un bacille. Tout serait psychologique, une épidémie de rage psychotique, il n’avait jamais vu cela.

  • Et tes bruns ?

  • On tente discrètement de resserrer les mailles de la surveillance médicale autour d’eux, mais on ne trouve aucune trace d’épidémie. »

Répondit le politicien, à la limite du découragement. D’un côté il ne pouvait que se féliciter d’une absence d’épidémie dans ses rangs, mais d’un autre, il allait devoir assister sa sœur et son transporteur à distance, sans jamais pouvoir intervenir ou étudier un cas sur place.

Onawane enchaina, elle aussi sentait qu’à part un soutien moral, l’autre transporteur ne pourrait guère lui être utile.

« Blame est en train de faire une nouvelles batterie d’analyses. Elles portent sur l’air ambiant comparé à celui présent dans les poumons des malades. Peut-être une piste. Mais franchement Vernek, d’un point de vue strictement opérationnel, je ne vois pas beaucoup d’alternative à mon plan.


  • Ne fais pas cela. Il n’y a eu aucun mort, aucune victime à déplorer, sinon beaucoup de remue-ménage et de situations impressionnantes. La mise à l’écart a pu être expliquée par ton docteur, mais l’asphyxie et la crémation, Onawane, avec les journalistes sur ton dos et une épidémie qui, en fin de compte, n’est qu’une idée de folie qui se propage… Non vraiment, je te le déconseille fortement.

  • Il le faudra peut-être. J’ai déjà demandé à mon aide de camp une proposition d’action. »

Onawane n’était pas une politicienne, c’était une militaire comme le général Décembre. Ces gens là ignoraient les implications futures de leurs décisions, et celles découlant de ce genre d’action seraient dévastatrices, pas seulement pour le transporteur n°2.

« Bon écoute. J’ai une équipe médicale qui peut faire tout un pool de recherche en liaison permanente avec tes équipes et mes ingénieurs déploient, en ce moment, plusieurs nouveaux réseaux laser entre nos vaisseaux. N’envisage aucune action extrême de par toi-même petite sœur, travaillons ensemble, on pourra trouver une solution, fais-moi confiance !


  • Tes paroles sont réconfortantes Vernek, mais tu n’es pas ici, au cœur de l’épidémie. Déjà certains groupes se forment pour chercher les bruns qui se baladeraient seuls dans les rues de la Cité Intérieure. Malgré le filtrage des informations, il y a des fuites. Si ma méthode n’enraye pas la maladie, peut-être au moins pourra-t-elle m’éviter un déferlement de xénophobie à l’intérieur de mon transporteur. »

Vernek se prit le visage entre ses mains. Le pire était qu’elle avait raison : à ne pas vouloir se faire déborder par la maladie on risquait de se faire déborder par les communautés. Le colonel Sterling-Price avait déjà eu un problème semblable sur son transporteur, et tous les commandants avaient été avertis : les communautés s’enflamment très vite, il faut y apporter une attention toute particulière sous peine de faire face à des émeutes urbaines.

« Je ne sais que te dire de plus pour l’instant. Rendez-vous demain, mes pools médicaux vont prendre contact avec tes équipes tout à l’heure. Bon courage à toi et fait attention.

Merci. À demain, Onawane terminé. »

Junta se laissa aller dans son fauteuil de cuir épais, levant les yeux au plafond. Sur les bords de son angle de vision, il devinait la photo jaunie accrochée à l’horloge. Son père, la pipe au bec, tenait enlacé sous chaque bras sa fille et son fils Vernek. Papa, qu’est-ce que tu penserais de tout cela ?

Mais son père n’en pensait plus rien. Il était mort assassiné, sans même comprendre ce qu’il lui arrivait. Assez de sentimentalisme. Le politicien appuya sur le contacteur pour aviser la section médicale de crise de lancer l’état d’urgence.


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Relecture: Icaryon, Arthur R, Coupie, Quentinus15, Andropovitch
Narration: Icaryon
Acteurs:
Junta (Arthur)
Onawane (Istria)
Compo: Ian
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RedU T1 Ch15 Ep03

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Les deux fragments trônaient sur leurs socles, au milieu de la pièce, séparés de quelques dizaines de centimètres et de plusieurs couches de verre, câbles, censeurs et capteurs de toutes sortes. Monsieur Vernek Junta, commandant de ce Transporteur, éprouvait toujours cette désagréable sensation quand il se trouvait proche des artéfacts, une sorte d’appréhension face à l’avenir. Car ces morceaux d’un métal parfaitement inconnu, identiques de par leur courbure ou le tracé des nervures sous-jacentes à la surface, ont été usinés en un lieu méconnu et retrouvés, chacun, à plusieurs semaines de transition de Majellone. Mais PAS du même coté de la Passe. 

Le premier provenait des reste du fuselage d’un appareil non identifié que le Général Décembre et plusieurs chasseurs avaient affronté autour de Vegas IV, la planète gazeuse connue pour ses réserves de Lithium emprisonnées dans les glaces en orbite. Une gigantesque explosion et un croiseur avaient été nécessaires pour en venir à bout. Et encore, on ignorait si l’engin inconnu n’avait pas réussi à s’en sortir, malgré tout, grâce à cette fabuleuse technique de « micro-transition » lui permettant de bondir instantanément sur quelques kilomètres, ce qui était actuellement une technologie hors de portée des connaissances humaines connues. Le second artéfact lui avait été offert par le marchant Broto, sur la station Piñata el Grande, en échange d’une place à bord de l’Exode. Son origine proviendrait du site d’un crash, sur une montagne d’une planète proche d’une soit-disante nébuleuse glacée, à deux semaines de transition après la Passe. Ce n’était malheureusement pas la direction de la flotte, Junta aurait pourtant aimé aller y jeter un oeil.

Broto leur avait également parlé d’une pierre spéciale, et présenté une esquille pour preuve, un minerai capable de concentrer les ondes mentales. Quelque chose entre le réservoir et la caisse de résonance, mais sans mental sous la main, difficile de confirmer cette affirmation. Le professeur Schwarzkof était responsable de l’étude, classée secrète, des deux fragments et poursuivait assidument ses recherches, depuis qu’il avait rejoint l’Exode sur Piñata el grande. Ses résultats permettaient de définir les contours d’une nouvelle matière qui, une fois raffinée, obtiendrait les caractéristiques de souplesse, résistance et légèreté propres aux artéfacts. Et ces fameuses propriétés psycho-sensibles pourraient y trouver une utilité de choix. Mais laquelle ?

« C’est encore un mystère, Commandant,  mais les effets de la traversée de la Passe y apportent un éclairage nouveau.


  • C’est à dire ?

  • En fait il nous a fallu du temps pour nous en rendre compte. Vous savez que la Passe influe sur l’esprit humain où elle semble trouver une sorte de résonance produisant des résurgences du passé. Hé bien, on dirait qu’une variante de cet effet s’applique également à nos artefacts. Regardez ces enregistrements effectués hier et ce matin. »

Le petit moniteur dans l’angle s’alluma sur une pression du savant. Les yeux écarquillés, Junta observa la scène se déroulant sous ses yeux, puis la suivante, avant que le savant ne relâcha la pression, éteignant l’écran. Le politicien était proprement médusé par ce qu’il venait de voir, son intuition sur ces fragments inconnus se confirmait de jour en jour. Une ancienne citation lui revint naturellement à l’esprit :

« Mais jusqu’où allons-nous plonger ? À quelle réalité obsolète nous raccrochons-nous dans le vain espoir de satisfaire notre désir d’inertie ?


  • Vous connaissez les mémoires incomplètes du roi Magnam IV ? Je pensais que seuls quelques initiés y avaient eu accès…

  • Et j’en fais partie, professeur. Qui est au courant de ceci ?

  • Mon assistant en chef, le docteur Quentin. Attendez, heu… Charles,  pouvez-vous venir s’il vous plait ? Comme pratiquement personne ici n’est au courant des implications, je lui ai demandé de tenir cela secret, avant que nous vous mettions au courant.

  • Vous avez bien fait. Peut-on lui faire confiance ?

  • Je n’ai recruté que des collaborateurs discrets et habiles. La confiance ne viendra qu’avec le temps. C’est pour cela que toute l’organisation de l’équipe est cloisonnée. Ha Charles! Vous connaissez Mr Junta, le commandant de ce Transporteur ?

  • Oui docteur. Monsieur Junta, c’est un honneur que de travailler à cette passionnante étude. »

La poigne était ferme, le regard jeune et quelque peu enfiévré. Le grand garçon qui faisait face à Vernek respirait l’enfant au prises avec un passionnant nouveau jouet. Dans un premier temps cela suffira, restait à confirmer qu’il ne serait pas loquace.

« Merci, docteur Quentin. C’est donc vous qui étiez présent lors de ces.. manifestations ?


  • Oui commandant.

  • Et vous étiez seul ?

  • L’heure était tardive pour la première manifestation, et j’étais le dernier sur place. J’ai tout de suite contacté le professeur Schwarzkof et nous avons décidé de mettre ces images sous scellés. Celle de ce matin s’est déroulée à huit-clos. Je ne l’ai encore divulgué à personne.

  • Parfait docteur, continuez comme cela. Toutes les informations de ce laboratoire sont placés sous le sceau de la confidentialité, le moindre manquement sera considéré comme un acte de trahison envers la flotte, et passible d’emprisonnement et mise à l’écart immédiate. Sommes-nous d’accord ? »

L’autre blêmi devant la menace à peine voilée de son commandant. Et oui, ce n’était pas un jeu en fin de compte.

« B.. bien évidemment que je comprends commandant. Mais je vous assure que je suis resté muet. Je n’en ai parlé à personne.


  • Parfait. Alors tous les deux, donnez-moi une hypothèse. Cela va-t-il se reproduire souvent ? Et pourquoi maintenant ? Schwarzkof ?

  • Nous avons pensé aux distorsions sauvages. Elles sont plus fréquentes maintenant qu’au début de la traversée. Il est possible que certaines influent sur ce.. psycho effet. En tous cas, pour l’instant il n’est rien arrivé de fâcheux, mais il y a de grand chances que cela se reproduise.

  • Donc ne lésinons pas. Fermez cette salle et emménagez dans celle à coté. Que les instruments d’enregistrement sensibles soient sous votre seul accès, et qu’il y ait en permanence l’un de vous deux pour évacuer la pièce et fermer si cela se reproduisait. Le secret DOIT être gardé impérativement. J’espère m’être bien fait comprendre ? »

Les deux acquiescèrent. Pas besoin d’en dire plus. Schwarzkof savait quelles étaient les implications finales de ses découvertes et l’autre semblait assez intimidé pour rester dans le rang.

Bon, l’heure de son rendez-vous quotidien avec sa soeur approchait, il donna congé aux deux savants et s’éloigna du laboratoire, en direction de son bureau.

Quand Magnam IV rédigeait ses mémoires, pensait-il à ces artéfacts ? Junta ne réussit même pas à esquisser un sourire sur sa boutade.


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Relecture: Icaryon, Arthur R, Coupie, Quentinus15, Andropovitch
Narration: Icaryon
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junta (arthur)
schwarzkof (silverson)
charles Quentin (Quentinus15)
Compo: Ian
Montage: Tristeur

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RedU T1 Ch15 Ep02

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« C’est le journal d’ExOne Média, édition du soir. Nous entamons notre second sujet : une étrange épidémie de ce que l’on qualifie de folie semble se répandre dans le Transporteur n°2. Pour en parler, j’ai avec moi sur ce plateau le Docteur Blame, médecin en chef de ce vaisseau. Docteur, soyez le bienvenu.


  • Merci à vous pour votre invitation.

  • Alors donc, pouvez-vous nous parler un peu de cette épidémie et en quoi elle est si spéciale ?

  • Je pense que rappeler la définition du mot épidémie s’impose. Une épidémie est l’augmentation du nombre de malade au-delà d’un seuil que les professionnels jugent « critique ». On parle d’épidémie tout autant pour les maladies causées par un pathogène comme un virus ou un bacille, mais aussi pour tous les fléaux touchant l’humanité tel que l’obésité ou cette épidémie de « Folie » constatée dans le transporteur 2.

  • Donc une épidémie ne signifie pas obligatoirement fièvre, toux et etc..?

  • Non, car nous avons ici à faire à une maladie de type psychologique avec des symptômes se rapprochant de ceux de la rage. Les symptômes physiologiques constatés sont ce que l’on pourrait expliquer de façon commune comme une sorte de dérèglement des niveaux de liquide dans le cerveau. On observe chez les patients une hyper activité neurale induisant des convulsions épileptiques, un manque d’appétit et une agressivité redoublée.

  • Mais qui est donc touché ? A-t-on des statistiques ?

  • Oui, je vous passe les détails statistiques, mais il s’agit surtout de la population de la cité intérieure, plutôt des adultes et des personnes âgées. Nous avons recensés très peu d’enfants ou d’adolescents parmi nos patients.

  • Mais alors deux questions me viennent aux lèvres : quelle est la conclusion de cette maladie, et doit-on fuir les malades ? C’est une nouvelle Peste ?!

  • Les regrouper pour la sécurité de chacun, oui, les fuir, non. Il ne faut pas prendre le risque vivre avec une personne atteinte, mais les visites so nt autorisées. Aucune transmission par aérosol ou par contacte n’est à craindre. Comme je vous l’ai dit précédemment, nous avons à faire à une maladie psychologique ayant des implications physiologiques. Et seulement sur le Transporteur n°2 ! C’est assez déroutant.

  • Et l’évolution de la maladie ? La… mortalité ?

  • Pour l’instant personne n’en est mort. Au pire peut-on déplorer quelques cas d’auto-mutilations sévères. Nous sommes contraints de sangler ces patients à leur lit pour leur propre bien, c’est assez dur pour les familles. Le nombre de personnes concernées augmente toujours malheureusement, mais les courbes semblent amorcer une stabilisation du nombre de cas. Je ne peux malheureusement en dire plus pour l’instant.

  • Des conseils pour nos multispectateurs ?

  • N’hésitez pas à consulter au moindre doute. Plus le patient est pris en charge tôt, mieux ce sera pour lui. Nous vous tiendrons bien sûr informés des événements.

  • Ce n’est guère encourageant tout cela, Docteur.

  • La Passe de Majellone n’a jamais été traversée par une telle quantité d’hommes et de femmes au cours du même voyage. Il fallait s’attendre à rencontrer des difficultés, et en voici une. Peut-être que les convois précédents ont déjà rencontré cette épidémie ou autre chose de pire encore. Nous ne le saurons qu’à l’arrivée, et nous comparerons nos expériences.

  • Docteur Blame, merci, nous vous laissons retourner à vos patients, et bonne chance au nom de toute l’équipe d’ExOne Media ainsi que de nos multispectateurs qui, j’en suis certain, n’ont rien raté de votre intervention.

  • Merci à eux et merci à vous. Et n’oubliez pas : CON-SUL-TEZ !

  • C’est dit, je crois que le message est passé ! Un dernier sujet après cet intermède publicitaire qui, à ExOne Média, nous concerne tout autant que vous : les communications entre les vaisseaux, ne zappez pas ! »

 

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« Re-bonjour Drisso ! Alors les communications passent mal entre les vaisseaux ?


  • Je dirais Dave, que vu les circonstances, elles sont plutôt excellentes ! Vous m’entendez, je vous entends, nous nous répondons, déjà c’est un gros succès.

  • Alors pour rappel, les ondes électromagnétiques fonctionnent très mal lorsque l’on est en transition. Expliquez-nous cela.

  • Il suffit de se souvenir que le compresseur, le moteur central de tout vaisseau capable de transition, sert à nous faire traverser des dimensions d’espace-temps. Il exécute sa tâche plusieurs millions de fois par seconde et nous parvenons ainsi, par un effet de levier, à parcourir de très grandes distances dès le retour dans notre dimension.

  • Et les ondes électromagnétiques ?

  • Elles se perdent dans les dimensions que nous traversons. Quel que soit leur spectre d’activité (du radar à l’ultraviolet en passant par le visible).

  • Et normalement, pour éviter cela, les signaux sont envoyés par ondes subspatiales, nous permettant de rester en communication avec le reste de la flotte. Mais pas dans la Passe de Majellone, n’est-ce pas ?

  • Hélas non. Dans la Passe, les ondes subspatiales sont bloquées par un effet de contraction de l’espace-temps du vortex. La puissance de la contraction ici est telle, qu’un pont entre deux zones extrêmement éloignées de l’univers a pu être établi ! Déjà, il aura fallu beaucoup de temps pour comprendre qu’il était possible de la traverser, en entrant nous-même en transition dans l’espace-temps.

  • Alors, comment pouvons-nous communiquer ?

  • En forçant, et sur de courtes distances, on peut faire passer un signal radioélectrique concentré, sous forme de laser. Parfois on doit le multiplier sous plusieurs phases pour garantir un signal stable, mais cette technique efficace a le défaut d’être très complexe. Elle est également très énergivore et donc chère. ExOne Média utilise ce système, ainsi que les communications prioritaires entre vaisseaux mais, pour le commun des mortels, ce ne sera que le faisceau unique, influençable et perdant en moyenne soixante pour-cent de son intégrité avant destination. Il suffit alors d’une petite distorsion spatiale sauvage, d’un alignement imprécis entre les vaisseaux et le signal devient inaudible ou se coupe simplement.

  • Et que peut-on faire à ce moment ?

  • Je conseillerais simplement de rappeler ! Les corrections automatiques sont permanentes. Dans la seconde qui suit, tout peut être rentré dans l’ordre.

  • C’est une bonne nouvelle Drisso. Mais dernières question, pouvez-vous nous en dire plus sur ces petites distorsions sauvages dont vous parliez à l’instant ?

  • Oula oui, excusez-moi Dave ! Notre situation est assez exceptionnelle pour un adepte de la science tel que moi, j’ai tendance à omettre mes devoirs de vulgarisation. Donc… les distorsions. Il faut se souvenir de notre bulle d’huile de Temps dont nous avons parlé en début d’émission. Comme sa forme évolue, le Temps devient plus ou moins élastique. Imaginez maintenant un micro changement brusque, dans un coin de la bulle. Sur une zone restreinte, il va se passer des évènements de distorsion qui seront plus puissants qu’ailleurs. Localisés et temporaires, mais plus puissants.

  • Une petite distorsion sauvage

  • Voilà, et inutile de préciser qu’un laser à soixante pour cent de perte en concentration n’y résiste pas. Mais quelques secondes après tout rentre dans l’ordre.

  • Hé bien merci énormément Drisso pour ces explications d’un très haut niveau scientifique. Vos talents de vulgarisateur ont, une fois de plus, fait merveille ! Nous nous retrouvons à la prochaine émission ?

  • Bien sûr Dave, ce sera avec plaisir et bonne fin de soirée à tous nos multispectateurs !

  • Bonne soirée Drisso El Nofello. Messieurs-dames, c’est la fin de cette édition du soir d’ExOne média, votre chaine d’informations. C’était Dave le Limier et toute la rédaction en direct du Transporteur n°2, nous vous souhaitons une bonne fin de soirée et à demain !



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Relecture: Icaryon, Arthur R, Coupie, Quentinus15, Andropovitch

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Acteurs:

Darkgueg (Dave le limier)

Bleknoir (Drisso El nofello)

Akira (Docteur Blame)

Compo: Ian

Montage: Numa


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RedU T1 Ch15 Ep01

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« Bonjour à tous, Vous êtes bien aux côtés de Ex-One Média, je suis Dave le Limier, en direct du Transporteur n°2 pour l’édition du soir !

Voici les titres de l’actualité :


  • Nous sommes à votre écoute: après plus de deux semaines de transit à l’intérieur de la Passe de Majellone, petit rappel sur les effets, parfois surprenant, que nous vivons tous avec leurs explications.

  • Une épidémie sur le Transporteur n°2 ? Certains de nos concitoyens sont soudain pris de folie. Interview du docteur Blame, responsable médical du vaisseau.

  • Les communications entre les deux Transporteurs en transition peuvent être éprouvantes parfois. La raison ? Le laser et ses modulations.

Nous sommes avec Drisso El Nofello, depuis le Transporteur n°3, et nous nous retrouvons juste après ça ! »

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« Retour sur votre actualité en direct. Vous avez été nombreux à nous faire parvenir des messages, nous faisant part de votre désarroi face aux effets que nous vivons, à l’intérieur de ce second convoi de l’Exode, durant la traversée de cette si étrange Passe de Majellone. Drisso, bonsoir.


  • Bonsoir Dave, comment allez-vous ?

  • Hé bien ce matin, en sortant de ma douche, je me suis moi-même croisé, allant au même endroit. Je vous avoue que cela débute mal une journée, et vous, des surprises ?

  • Rien de spécial sinon un jouet de mon fils, que j’ai voulu ramasser, mais ce n’était que son écho d’un autre moment où il était à cette place. Car c’est bien de cela qu’il s’agit Dave : des échos du passé ou, plus troublant, j’en conviens, du futur.

  • Et il me semble que cela ne concerne pas seulement les hommes ou les objets, n’est ce pas?

  • Absolument : les sons, la lumière, l’air, l’électricité et j’en passe. Mais là, il ne s’agit que de choses existantes. Il y a eu des témoignages concordants où l’on parle de présences à la limite du fantomatique.

  • Des revenants, Drisso ? La Passe serait donc hantée, ha, ha, ha !

  • Ha, ha, ha ! Vous êtes le digne héritier de Ted Maos’n dites-moi. Sérieusement, on parle ici d’une sorte de rémanence de l’esprit. comme si nos souvenirs étaient également affectés par ces effets. Ce qui impliquerait que cela ne se passe que dans nos têtes.

  • Bon, d’accord, mais alors expliquez-moi pourquoi nous sommes encore tous vivants ? Pourquoi notre cœur bat-il sans se tromper avec un autre corps, nos ordinateurs calculent toujours et vous pouvez m’entendre en ce moment sans une déformation quelconque dans la voix… sans une déformation quelconque

  • Ha ! Justement Dave, il y en a eu une, à l’instant !

  • Pardon ? Mais je n’ai rien remarqué !

  • En effet, peut-être que l’effet, de votre point de vue, serait un re-dit de la scène autour de vous. Quelques explications s’imposent : le problème est dû à l’absence de Temps dans la Passe. C’est démontré mathématiquement et reconnu unanimement. Cependant, nous ou nos machines n’existent que grâce à ce Temps. Alors que se passe-t-il quand une bulle de Temps entre dans une zone de non-Temps ?

  • Elle se dilue ?

  • Nous ne serions plus là ! Elle se comporte comme une bulle d’huile dans de l’eau : elle se déforme mais progresse, fonçant vers la surface car elle est plus légère.

  • La surface… C’est bizarre, je ne nous imaginais pas immergés ?

  • Disons que dans notre cas, la surface c’est la sortie de la Passe. Mais le fait que cette bulle de Temps se dilate, se contracte et puisse avoir ce que nous appellerions des sautes de formes est responsable de ces échos passés-futurs que nous rencontrons. Hé oui : le Temps n’est pas uniforme dans l’espace autour de nous.


  • Et pourtant… elle tourne ?!

  • Oui, pourtant tout fonctionne. Mais ne vous leurrez pas, c’est grâce à une vigilance de tous les instants. Les armoires d’ordinateurs qui calculent micro-seconde après micro-seconde notre transition au travers des dimensions ont un taux d’erreur multiplié par dix dans la Passe ! Les algorithmes de vérifications sont redondants et réglés en conséquence, et les ingénieurs ou opérateurs du poste de commandement sont sur les dents en permanence. Depuis deux semaines leur vie est extrêmement éprouvante, plus qu’on ne l’imagine.

  • À vous écouter c’est une chance que nous soyons encore en vie ?

  • Disons qu’il faudrait éviter de vivre dans cette situation en permanence. Notre corps est une autre sorte de machine, elle aussi a ses dérèglements et, quelque part, nous survivons grâce à la marge de tolérance de nos cellules. Les médecins pensent que la durée de traversée de trois semaines est un maximum à ne pas dépasser pour l’homme. Mais en fin de compte, nous n’en savons rien.

  • Merci Drisso pour ce remarquable exposé ! Alors justement, nous poursuivons sur le thème des effets induits, avec cette étrange épidémie à bord du Transporteur n°2. L’interview débutera dans quelques secondes, juste après la pause ! »

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Réa: Raoolito
Relecture: Icaryon, Arthur R, Coupie, Quentinus15, Andropovitch
Narration: ^^
Acteurs:
Darkgueg (Dave le limier)
Bleknoir (Drisso El nofello)
Compo: Ian
Montage: Destrokhorne

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Chapitre 15 Préambule: mini série été 2014

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Été 2014.
Vous avez pu découvrir ces deux dernières semaines, les 11 épisodes de

la mini-série Red Universe Tome 1.

Ce mini-chapitre est un prologue au Chapitre 15  » Fantômes  » à venir.
En exclusivité sur Saga Audio Compagnie, suivez le politicien Junta peu avant le départ de l’Exode, alors que la flotte se ravitaillait sur Maman-lolo. Pirates, intrigues, secrets, mafia et Souriants au menu de cette mini-série pas comme les autres !
Bonne écoute !

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Réa: Raoolito

Relecture: Icaryon, Andropovitch, Arthur R, Coupie, Quentinus15

Narration: Anna

Acteurs:
Monsieur Junta (Arthur)
Colonel JFhill (Raoulito)
Lieutenant colonel Onawane (Istria)
Choupa la pirate (Istria)
Monsieur Heir (Destrokhorne)
Opérateur centre de commande (Andropovitch)
Sergent de garde (Akira)
Ted Maos’n (Icaryon)

Compo: Ian

Montage: Raoulito