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La plus grande saga intergalactique jamais racontée en podcast

raoulito

Des réfugiés vont découvrir les secrets enfouis sous des années d’oublis et de honte. Confrontés à des choix et des conflits sur leur modèle de société, ils avanceront vers leur but ultime, là où se concentrent leurs espoirs : la planète rouge. Chapitres entiers http://reduniverse-chapitres.podcloud.fr Chapitres spéciaux http://reduniverse-speciaux.podcloud.fr Et pour plus d’immersion, les livres illustrés http://reduniverse.fr/livres-numeriques/

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RedU T1 Ch26 Ep08

Red Universe Tome 1 Chapitre 26 Épisode 08 : " condamnation (2)"

«  la première défense peut livrer son ultime plaidoyer », lança la voix synthétique de la première intelligence artificielle.
Depuis presque une heure, à peine, la Princesse Azala, sa garde du corps Melba, ainsi que la parlementaire Ci’chi supportaient le feu roulant d’accusations plus loufoques les unes que les autres. On chargeait leurs dossiers de tout et n’importe quoi : ici, la divulgation d’une quelconque annonce top secrète que la Nalcoēhuale aurait glissé à Azala, là, Melba truffant les corridors d’émetteurs dissimulés. Pour la superbe, on reprocha même à la jeune femme les mauvaises expressions de son traducteur.
Si l’issue n’était pas gravissime, la peine « maximale » ayant été largement et clairement demandée — exigée — par l’accusateur public, le comique de la situation prêterait à rire à gorge déployée. Mais quel était donc le système judiciaire qui ne permettait pas aux avocats de présenter des témoins ou des preuves ? Seuls les éléments à charge étaient montrés à la cour. Enfin, la présidence du tribunal se résumait à trois armoires noires brillantes dont une console clignotait en haut de la face avant. Non seulement ces machines ne faisaient que donner la parole à l’un ou l’autre, mais Azala aurait bien aimé savoir comment elles pouvaient se faire une idée de ce qui leur était livré. Si tant était que ce terme ait un quelconque sens pour elles.
Elle croisa le regard de Melba, à quelques mètres d’elle. Les accusées avaient été séparées pour les empêcher de communiquer entre elles et un brouilleur psychique avait été placé autour de chacune. Elles étaient isolées dans une sorte de cabine de verre renforcé, un unique garde, qui se curait consciencieusement les ongles derrière elles, les surveillait, débonnaire.
L’expression dure de l’ancienne Lakedaímōn (l’ancienne garde royale sur MaterOne) prouvait qu’elle ne se laisserait pas exécuter sans combattre. Azala tenta un sourire réconfortant qui ne combla en rien son amie. De l’autre côté, sur sa droite, Ci’chi souffrait visiblement. On la sentait sur le point de s’évanouir apparemment sous l’influence de quelque drogue (peut-être était-ce le cas, mais la princesse soupçonnait que le brouilleur assigné à la parlementaire était responsable de son état. Sans doute l’avait-on réglé — volontairement ? — trop fort).
Pendant ce temps, l’avocat de Ci’chi terminait sa défense :
... cliente a refusé de reconnaitre les faits qui lui ont été reprochés. Était-elle dans son droit de ne pas cautionner cela ? Oui, fort heureusement, car les libertés des accusés ne sont pas lettre morte. Les preuves que l’on nous a montrés l’accablent et parlent d’elles-mêmes. Par son statut et sa responsabilité de représentante du peuple, mis en suspens le temps du procès, je demande... la clémence. Merci à vous !
la seconde défense peut présenter son ultime plaidoyer, lança alors la seconde intelligence artificielle.
Mes chers confrères ! Mais que vois-je ? Est-ce ainsi que nous traitons les diplomates étrangers qui viennent dialoguer en notre sein ?
Azala leva un sourcil. Le juriste chargé de la défendre n’avait pas fait preuve de véhémence et elle n’attendait guère plus de lui que de celui de Ci’chi. Pourtant, cette entrée en matière surprenait, il poursuivit :
Lorsque nous voyons ce tribunal militaire aux normes uniquement conçues pour la condamnation facile, on s’interroge bien de savoir si l’État n’avait pas à y gagner quelque chose dans l’élimination, oui je prononce ce mot, l’élimination de ma cliente.
Je demande donc également la clémence. Merci à vous !
la troisième défense peut présenter son ultime plaidoyer, déclara le timbre sans âme de la première machine.
Quoi, c’était tout ? La princesse toqua plusieurs fois à la vitre avant que l’avocat ne réalise que sa cliente voulait lui parler. Un peu gêné, il se décida, après quelques secondes de réflexion, à ouvrir une petite trappe destinée aux discussions de la défense. La voix du troisième ténor du barreau couvrait quelques-unes de leurs paroles :
Vous désirez ?
... désarmer, voir tuer à mains nues n’était pas à proprement parler une preuve de méchanceté...
Navré de vous déranger et toutes mes félicitations pour votre plaidoyer tout en grâce et en finesse, commença la princesse de sa meilleure hypocrisie. Je voulais vous demander... avez-vous déjà gagné un procès ?
... mais que l’abus qu’en a fait ma cliente devrait effectivement être puni...
Moi ? Mais pourquoi ? Je ne suis pas payé pour gagner, mais pour proposer de beaux discours de fin. Je trouve aussi que celui que je viens de prononcer était plutôt bien.
Heu... si c’est tout, je vais me mettre en place pour le verdict. C’est un moment important où les caméras cadrent bien sur les avocats.
M... merci, mon brave. Je comprends parfaitement, je vous souhaite un bon… verdict, donc.
Ah, mon collègue a terminé. Merci à vous également ! dit-il en refermant prestement la trappe.
... donc nous n’accepterons pas la peine de mort sans protestations. Merci à vous !
Azala regarda les trois ordinateurs qui clignotaient frénétiquement. Comment pouvait-on être certain de l’impartialité de ces juges ? D’un autre côté, vu ce qui leur avait été présenté et si elles s’en tenaient uniquement à cela, la cause devait être entendue. Finalement, des règles de droit transgressif et des machines sans âme pouvaient parfaitement fournir un résultat très convenable pour toute institution désireuse de condamner facilement sans être accusée de fraude.
« Article sept, alinéa quatre du Code pénal... révision A » hurla soudain Ci’chi.
Azala sursauta. Dans le silence qui précédait la sentence des ordinateurs, la voix tonitruante, certainement doublée d’une impulsion psychique qu’on pouvait imaginer contournant le brouilleur, surprit tout le monde. Même les juges semblait-il, car le troisième donna de son timbre monocorde :
vous faites appel à l’ancienne loi relative aux retours sur enquête ?
Cet article a été retiré, poursuivit la première intelligence artificielle. Vous n’y êtes pas autorisée.
Aussi étrange que cela paraisse, Ci’chi sourit et lança sereinement, toujours d’une voix tonnante :
Sauf que la procédure actuelle a failli concernant l’article trente-quatre, paragraphe six, alinéa douze : « Aucun document lié à l’accusation ne devra être présenté à un inculpé hors de l’enceinte du tribunal ». La députée Loxa m’a pourtant projeté l’hologramme d’un texte listant les griefs qui me sont reprochés, mes souvenirs sont à la disposition des greffiers.
Or, comme il est d’usage en référence à la jurisprudence du troisième cycle, dans l’arrêté du soixante-quatrième mois, si le nouveau Code pénal faillit, il est possible de revenir au précédent s’il ne contient pas les mêmes omissions.
La parlementaire Loxa devra répondre de ses actes devant la justice. Cela ne compromet pas le Code pénal actuel.
Loxa préside au comité de salut public, contra Ci’chi, certaine d’elle-même. Elle se retrouve donc membre de la juridiction suprême... vous ne pouvez appeler à comparaitre votre chef, mesdames.
Azala n’en revenait pas. Malgré sa méconnaissance du système judiciaire nalcoēhual, elle comprenait parfaitement que la vieille députée, visiblement férue de textes de loi, avait laissé le procès se dérouler pour apaiser leurs ennemis et mieux les surprendre à la dernière minute. Il suffisait de constater le retour précipité de l’accusateur public, parti quelques secondes se chercher une boisson chaude. L’imbécile venait de briser sa carrière.
La seconde intelligence artificielle reprit la parole :
la démonstration est exacte et la preuve est faite. Ce tribunal se réinitialise sur la base du Code pénal A. L’accusée Ci’chi a activé l’article sept, alinéa quatre. Prenez-vous l’ensemble des accusations à votre seule charge ?
Oui, répondit-elle sans faillir.
Puis elle se tourna vers Azala. Au travers des deux vitres, cette dernière lut distinctement les vieilles lèvres bleues prononcer un...
...« Bonne chance » dans la langue commune de l’humanité.
  la peine par neutralisation dans le vide spatial est requise et appliquée immédiatement à l’encontre de la prévenue Ci’chi, poursuivit la seconde intelligence artificielle.
Plusieurs accroches sautèrent à la base de la cabine de la députée et elle s’enfonça en un souffle dans les profondeurs du tribunal. L’ouverture se scella et tout fut terminé. Posément, sans une once de sentiment pour celle qu’elle venait d’envoyer à la mort, la machine poursuivit :
  Le signal de destruction a été reçu. La condamnée Ci’chi est décédée ce dix-huitième mois du cinquième cycle. La peine des prévenues humaines Azala Lanik Magnam V et Melba est désormais commuée en cryogénisation jusqu’à ce que l’histoire les juge d’ici douze cycles. 
Le mot de la fin fut pour la troisième :
la justice est rendue et la loi fut appliquée. Paix et prospérité. Déconnexion des intelligences artificielles de délibération 
Et les trois cadrans lumineux s’éteignirent alors que plusieurs gardes entrèrent et se placèrent à l’ouverture des cabines d’Azala et de Melba. Cette dernière ne put que suivre rageusement celle qu’elle avait juré de protéger.


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RedU T1 Ch26 Ep07

Red Universe Tome 1 Chapitre 26 Épisode 07 : " condamnation (1)"

La parlementaire Ci’chi avançait au rythme de ses gardes qui la maintenait solidement menottée et serrée entre eux. Pas de brutalité, non, mais un pas martial que l’ancienne Nalcoēhuale n’avait pas le souvenir d’avoir connu... ou était-ce parce qu’elle n’avait jamais été inculpée ? Chaque claquement de talon sur le sol la faisait frémir.
Loxa et Huate n’allaient tout de même pas oser aller jusqu’au bout de cette pièce de théâtre, c’était simplement inimaginable ? Si la république commençait à se saigner elle-même, de quoi pourrait-elle se prévaloir face à des empires dictatoriaux comme ceux de Ragnvald ou de MaterOne ?
Même dans ses premières expériences de la politique, alors qu’elle n’était encore qu’une jeune Huitlalcoh, elle n’avait jamais envisagé les débats d’idées, parfois houleux, susceptible de se terminer par une condamnation à mort. Car elle n’était pas stupide, le simulacre d’un procès devant une cour martiale était connu d’avance, mais habituellement destiné aux militaires et surtout dans les cas de désertion et d’erreurs ou actes graves. Pas pour des civils et certainement pas pour des représentants du peuple tels que des parlementaires !
Étrangement, ses gardes tournèrent à un embranchement dans une mauvaise direction, quelle surprise lui réservait-on encore ?
Tous les corridors de cet espace pénitentiaire se ressemblaient, mais il lui semblait que les influx télépathiques aux alentours changeaient sensiblement. Elle pouvait ressentir de la peur, voire même de la souffrance...
Du coin de l’œil, elle scruta au-delà de l’entrebâillement d’une porte et remarqua fugitivement un Nalcoēhual solidement attaché à une table. Plusieurs infirmiers jonglaient avec des fioles multicolores et des aiguilles pour lui injecter des drogues. Que se passait-il ici ? Elle n’osait pas penser le mot qui lui vint naturellement à l’esprit :
« On torturerait donc dans le Cercle-de-Khabit ? Où cela n’avait-il jamais vraiment cessé ? »
murmura-t-elle à voix haute, avant qu’un coup sec dans les côtes ne la rappelle au silence. Le regard de celui qui l’avait frappé semblait aussi dur que l’acier, depuis combien de temps formait-on des bourreaux dans les écoles militaires de la république ?
Ascot-8 était le numéro de la pièce devant laquelle on l’arrêta. Le soldat de gauche lança un signal psychique à l’intention de l’intérieur, puis le trio attendit qu’on daigne bien leur ouvrir. Aucun influx particulier ne ressortait de l’écoute des pensées de l’autre côté de la paroi. Aurait-elle droit, elle aussi, à ces infirmiers avec leurs potions diaboliques ou lui réservait-on un traitement « à l’ancienne » à base de coups et d’humiliations de toutes sortes ? Jusqu’où le système militaire est-il tombé ?
La porte s’ouvrit sur une apparition franchement inattendue : la députée Loxa, debout et couverte de bien moins de pansements que lors de la dernière session parlementaire, l’accueillait avec deux tasses à la main. De sa voix nouvellement retrouvée, elle déclara avec une joie parfaitement simulée :
« Ci’chi, vous voici enfin, c’est un réel plaisir de vous revoir ! Mais que vois-je ? Allons, soldats, ce ne sont pas des manières pour traiter une personnalité telle que notre élue. Veuillez lui enlever ses menottes et nous attendre. Entrez donc, Ci’chi. »
Une fois libérée, la vieille Nalcoēhuale s’exécuta tout en frottant ses poignets endoloris : mais que mijotait la chef du mouvement « extrême haut » ? Celle-ci ferma la porte et se dirigea vers une petite tablette de côté où trônait une théière fumante. Elle s’installa dans l’une des deux chaises, invitant son hôte à prendre la seconde.
La modeste pièce était vide de tout autre mobilier excepté... excepté une longue table inclinée avec des sangles ouvertes trainant négligemment dessus. Alors qu’elle servait le breuvage, Loxa intercepta le regard de sa collègue :
Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas pour vous. Nous sommes juste ici pour bavarder tranquillement. Un peu de lait de Zlabot dans votre tasse ?
Non merci, je ne suis pas certaine de pouvoir l’avaler. Qu’est-ce que c’est que tout cela Loxa, où sommes-nous ? Qui sont ces prisonniers que l’on interroge et... vous les torturez, n’est-ce pas ?
Moi ? Absolument pas, répondit la parlementaire en déposant la tasse de Ci’chi face à elle. Vous confondez mes responsabilités au Comité de salut public et les actes individuels de quelques militaires trop zélés. Nous sommes ici pour discuter, vous disais-je, et...
Donc vous ne cautionnez pas ces actes, la coupa-t-elle. Vous allez y mettre un arrêt immédiatement !
Pas question.
Les deux Nalcoēhuales se mesurèrent du regard, on pouvait même sentir quelque chose d’électrique entre elles, comme si leurs pouvoirs psychiques se jaugeaient en vue d’un affrontement direct.
Ce fut la parlementaire aux pansements qui brisa la tension sous une grimace :
Ouch... ma migraine revient. C’est un souvenir de votre cher Empereur-Dieu lorsqu’il a attenté à ma vie, voyez-vous ? Elle laissa s’écouler quelques secondes, puis reprit : venons-en au cœur du sujet, ce procès n’a aucun sens et nous le savons toutes deux. Je vous propose donc d’y mettre un terme, pour que nous passions à autre chose.
Il a été annoncé en séance plénière, alors que les CyberNals de l’amiral Huate prenaient possession du parlement. Je ne vois pas quel arrangement je pourrais espérer.
Tenez, regardez cela... lui répondit simplement Loxa, une tasse de thé aux lèvres, tandis qu’elle lui tendait plusieurs cartouches de données.
Ci’chi s’en saisit, dubitative, et plaça la première sur le coin de table marqué d’un cercle. Immédiatement, la lumière de la pièce baissa et l’impression holographique d’un palmier se dessina au-dessus des deux parlementaires.
La vieille Nalcoēhuale reconnut la représentation avec surprise :
C’est un... un arbre ? J’ignorais que l’on pouvait en trouver ailleurs que dans la pépinière des Huitlalcohs, en tout cas pas des vrais.
Lors de l’attentat contre ma personne, ce magnifique spécimen a été détruit par les flammes de l’explosion. Il avait pourtant plusieurs centaines de cycles et provenait d’un petit plant congelé que mon père avait reçu de mon grand-père. Cela remontait jusqu’à Veora...
Ci’chi, sous le charme des grandes feuilles vertes, ne put s’empêcher de s’intéresser à cette rareté. Le nombre d’arbres dans le Cercle-de-Khabit se comptait sur les six doigts d’une main.
Cette plante venait de Veora ? Vous l’avez fait pousser ici, sur Ti’ltchiti ?
Pas moi, mon père, expliqua-t-elle une touche nostalgique dans la voix.
C’est que ce plant avait une histoire. Notre lointain ancêtre avait été acheté comme esclave par un humain en échange de ce même plant. Lorsque les combats se rapprochèrent de la propriété, il tua son « maitre » et retrouva celui qui l’avait vendu, ainsi que le plant encore congelé.
Bref, c’est un symbole de liberté et de résistance contre « l’humanité » que l’Empereur-Dieu a anéanti.
Je vois. C’est effectivement une perte regrettable... passons à la suite.
À contrecœur, Ci’chi échangea la première cartouche avec la seconde et ce fut un document de plusieurs pages qui s’afficha entre les deux députés. Alors qu’elle parcourait les premières lignes, la vieille Nalcoēhuale se rembrunit, puis sentit monter en elle une colère froide au fur et à mesure de sa lecture. Le masque de Loxa tombait et le sens de ce rendez-vous apparaissait enfin.
Les dents serrées, elle cracha plus que ne parla :
Il est abject de votre part de me proposer la liberté en échange de la signature de... de ce déchet !
Allons, il ne s’agit que de quelques paragraphes où vous avalisez les accusations portées contre vous. Mais, comme dit le proverbe, « faute reconnue entraine la clémence ». Vous n’aurez qu’à parafer les pages et retenir les principaux arguments qu’il faudra réciter lors du procès.
Une fois cela fait et compte tenu de votre âge et de votre fonction, votre peine sera commuée en une sorte de disgrâce sans conséquence.
La parlementaire Ci’chi quitta la table et se dirigea vers la porte.
Je n’ai rien fait de ce qu’il y a d’écrit sur ce torchon ! Aucune collusion avec l’ennemi, aucune corruption ni trahison de secrets ! Vous nuisez au peuple nalcoēhual par vos actes et je suis déjà certaine que cela nous coutera très cher à tous !
Attendez, souffla Loxa en la retenant par la manche. Savez-vous que j’ai dû jouer de mon influence sur Huate et le conseil pour obtenir cette possibilité ? N’avez-vous donc pas reconnu les prisonniers torturés dans cette aile du centre pénitentiaire ?
Ci’chi fut soudain prise d’un doute. Elle laissa son esprit vagabonder dans les geôles proches et ce qu’elle découvrit l’horrifia. Mais comment avait-elle pu rater cela ? Loxa enchaina :
« Vous les reconnaissez, n’est-ce pas ? La parlementaire Ho’lioa, les assistants Vagh’iot et Et’izot et même plusieurs membres de la caste des Huitlalcohs. »
Elle saisit les cartouches pour les tendre à nouveau à la vieille Nalcoēhuale, ce qui eut pour effet de remettre la lumière et faire disparaitre la projection.
C’est une faveur, Ci’chi. Si vous reconnaissez vos fautes, nous pourrons limiter la répression à la portion congrue et nous concentrer sur la défaite de nos ennemis !
Comment cela, quelle répression ? rugit l’autre en arrachant sa manche à la prise de sa vis-à-vis.
La parlementaire Loxa se rembrunit, visiblement insatisfaite d’être entrainée sur ce terrain. Elle répondit pourtant à la question :
« Vous croyez que nous ignorons qu’un nettoyage serait préférable pour purger l’administration et les forces de sécurité de tous les éléments subversifs acquis à votre cause ? »
Ci’chi se saisit des cartouches et les jeta négligemment dans la théière. Le plouf résonnait encore dans la pièce vide qu’elle ouvrait déjà la porte, non sans glisser à l’intention de Loxa :
« Vous n’avez jamais eu l’intention de me libérer et vous n’aurez aucune preuve de ma part pour cautionner votre délire paranoïaque. Je préfère la mort à la déchéance, c’est quelque chose que vous apprendrez certainement un jour également.
Gardes ! Conduisez-moi à mon tribunal, une condamnation est en souffrance... la mienne. »
La porte se referma automatiquement sur Loxa, la laissant seule avec une longue table inclinée aux sangles ouvertes trainant négligemment.


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RedU T1 Ch26 Ep06

Red Universe Tome 1 Chapitre 26 Épisode 06 : " Rencontre du 5e type (3)"

 L’Agent mental n’était plus qu’à quelques secondes d’atteindre la conscience. C’était aussi désagréable que de se réveiller tout barbouillé d’une opération chirurgicale, un moment où les esprits éveillés et somnolents se mêlent dans un patchwork aux airs impénétrables.
« Idn’t tok bla. Wiir’hanld, sih’te ! »
Quels étaient ces sons qui lui parvenaient ? Non pas des sons... des pensées à peine voilées, mais au sens incompréhensible. De la panique y transpirait, c’était quelque chose de facilement reconnaissable, car universel, lié à l’existence de la vie elle-même. Qui que soient ses geôliers, ils s’inquiétaient terriblement.
« Thl’a ! »
Un rayonnement lui traversa brusquement la tête, comme des pieux surgissant de nulle part qui transperceraient ses chairs pour le maintenir crucifié. Sous la force de la chose inconnue, il fut repoussé loin dans les profondeurs du sommeil, incapable de remonter à la surface. Pourtant, le moi était toujours actif, cela faisait partie intégrante de l’entrainement d’un agent mental que de pouvoir « exister » à plusieurs étages d’éveil, jusque dans l’inconscient.
Stuffy tenta de déduire ce qui pouvait l’être de ce premier échec :
« Ils doivent utiliser une sorte de machine émettant un flux psychique. C’est dans l’idée des amplificateurs que j’avais dans la capsule, mais en bien mieux... 
Ce n’est pas ceux de MaterOne : je l’aurais su et ils sont maintenant loin. Par contre, si j’ai été trouvé, c’est peut-être simplement, car ceux-là suivaient l’armada et je me suis bêtement retrouvé sur leur chemin à hurler partout !
Ce sont des Mentaux qui parlent une autre langue, une branche dissidente, peut-être ? »
Depuis longtemps, les Forces mentales accumulaient des preuves de l’existence d’êtres aux pouvoirs psychiques chez les pirates. Il était tout à fait envisageable qu’au-delà de la Passe de Magellone, cette mouvance ait pu se regrouper en de puissantes fratries capables de développer ce potentiel et la technologie adéquats.
Non, cela ne collait pas. Les pirates conservaient de leur culture nordiste traditionnelle un appétit pour le contact physique. Suffisamment pour considérer les pouvoirs psychiques comme un atout, mais pas forcement comme une arme à généraliser, sans parler des moyens à mettre en œuvre pour concevoir et usiner tout cela. C’était difficile à imaginer.
Stuffy observa le rayonnement qui s’atténuait jusqu’à lui. Le repoussoir agissait en profondeur, pourtant... pas autant que ce que l’on pouvait obtenir avec deux Mentaux bien formés. Face à un agent entrainé, cela risquait de fournir des marges de manœuvre au prisonnier, ce dont Stuffy s’empressa de profiter. Par exemple, ce rayonnement semblait parfaitement homogène en matière de pulsations rythmiques, par contre sa diffusion laissait à désirer.
Le Mental se concentra, modifiant sa forme astrale, s’étirant à en devenir proportionné comme un serpent-annulaire et s’élança. Il fallait faire vite avant qu’une quelconque surveillance ne détecte sa progression. Barre à droite, circonvolutions à gauche, double crochet et pirouette, tel un beau diable Stuffy longeait chaque faille, profitait de toute ouverture dans l’influx extérieur pour se rapprocher toujours plus de la sortie et de son éveil !
« Ognozok Ath. Etakanotak, It’ske! »
Il dépassait déjà la limite précédente d’où il avait été repoussé. Le Mental en voulait pour preuve d’entendre à nouveau les bourdonnements de pensées. Dans une large et complexe spirale, Stuffy atteignit finalement l’ultime frontière, celle au-delà de laquelle il pourrait se réveiller. Sans attendre une seconde de plus, il s’élança au travers, ne percevant au loin que des tonalités anodines comme si ses geôliers se sentaient en sécurité. Ils n’avaient mis personne en surveillance, s’en remettant à l’efficacité théorique de leurs appareils.
« Grave erreur... » murmura l’Agent mental en ouvrant les yeux.

Il était entièrement nu et sanglé sur une table inclinée, la tête enserrée dans un étau métallique dont il pouvait ressentir l’électricité statique. Au-dessus de lui, une sorte de grande araignée incrustée dans la structure descendait jusqu’à quelques centimètres de son visage, s’ajustant en permanence tel un objectif qui ferait continuellement le point. Le reste de la pièce ressemblait à presque tous les compartiments des vaisseaux de l’espace, avec ses quelques mètres carrés (bas de plafonds), son sas ouvert, ses ordinateurs et interfaces fondus dans la paroi et sa lumière diffuse à dominante bleue.
Deux êtres lui tournaient le dos, deux non humains. Stuffy réprima un hurlement de surprise, ne pouvant que constater leur masse corporelle tassée, leur peau foncée virant au noir, leurs antennes et leurs six doigts compulsant frénétiquement les claviers virtuels. L’un était un peu plus grand que l’autre et il semblait émaner de lui plus d’impulsions psychiques, sans doute le responsable pour le duo. Car il s’agissait de militaires ou d’un quelconque corps nécessitant ces symboles (des grades ?) marqués sur les épaules.
Brusquement, tous les senseurs pointés sur son visage refluèrent et l’espèce d’araignée électronique poussa un croassement qui se révéla être une alarme, alors qu’elle se repliait dans le plafond. Les deux individus tournèrent vers lui de larges yeux globuleux jaunes que l’absence de nez et un goitre disproportionné mettaient encore plus en évidence.
Stuffy secoua ses liens : rien à faire, il était solidement attaché, plus d’autre choix que d’attaquer !
Tentant le tout pour le tout, il abaissa ses barrières et lança un balayage mental direct sur le chef, celui au potentiel psychique qu’il estimait le plus important (la technique de combat basique : neutraliser d’abord le plus fort pour s’occuper du plus faible ensuite). L’individu reçut la projection de plein fouet et, pris par surprise, ses défenses se brisèrent net sous l’impact. Stuffy n’en revenait pas d’avoir atteint si facilement sa psyché profonde.
« Merde, c’est incompréhensible là-dedans ! Ils ont une manière différente de concevoir les idées, ça va être difficile de m’y retrouver... » commenta-t-il.
Il n’eut pas le temps de pousser plus loin son analyse : le second prenait à sa ceinture une poignée surmontée d’une sorte de chose ovale. Pas besoin d’être devin pour y voir une arme de poing. L’autre leva l’objet, visa Stuffy... et s’effondra, foudroyé par un tir de son chef. L’agent mental souffla, les contrôles physiologiques ne se différenciaient pas tant que cela des humains et il avait même cru déceler une forme de soulagement dans l’esprit qu’il asservissait (les liens entre collègues semblaient aussi chaotiques ici qu’ailleurs). Il fut plus corsé de l’obliger à défaire ses attaches qui, fort heureusement, étaient toutes contrôlées par un connecteur sur le coté de la table.
Quand Stuffy était sorti de l’université mentale, une promotion ou deux avant celle — célèbre — de Ralato et Fabio Ouli, « piloter » un être vivant n’était possible qu’avec quelques batraciens et encore. Il avait été dans les premiers du programme pilote des Forces mentales à mouvoir le bras ou la jambe d’un autre. Mais maintenir ce... N’l — co-h’al, ou quelque chose d’approchant, sous sa coupe était un exploit dont il ne se serait jamais cru capable.
Son nouveau corps était probablement la clé de cette performance : d’une manière ou d’une autre, la matière organique composant son cerveau de chimère permettait une plus grande fluidité des connexions et, par conséquent, un pouvoir accru. Il contourna le chef hiérarchique du laboratoire et coupa l’alarme par un petit bouton fiché dans la paroi :
« C’est bien celui-là, hein, bonhomme ? Bon, donne-moi ton machin. Rouge on tue, vert on assomme...
Essayons. »
Dans un éclair bleu du paralyseur, le Nalcoēhual s’effondra tandis que Stuffy passait déjà le sas, arme bien tendue. Personne dans le couloir, mais l’alarme allait forcément attirer l’attention. Il scella l’entrée et détruisit la commande d’ouverture d’un coup de rayon.
« Efficace, ce machin. Bon, mon Stuffy : mission une, trouver un abri en évitant de se faire repérer et, mission deux, il jeta un œil à son torse musclé couvert d’un duvet châtain clair, puis ajouta : ne plus me retrouver à poil ! »
Il s’élança vers le corridor de gauche.


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RedU T1 Ch26 Ep05

Red Universe Tome 1 Chapitre 26 Episode 05 " Rencontre du 5e type (2) "

Stuffy évoluait dans une large étendue de mélasse noire que perçaient occasionnellement d’étranges petites bulles arc-en-ciel. Certaines le reflétaient, d’autres pas, mais elles éclataient toutes à quelques mètres de hauteur, libérant de cotonneux nuages qui se dissolvaient dans le vent. Car, dans ce ciel à peine moins sombre que sa mer de matière gluante, l’air se mouvait, parfois violemment. Un quart d’heure plus tôt, des éclairs zébraient encore le firmament soudain tourmenté par des tourbillons plus ou moins clairs, mais cela s’était terminé brutalement.
« Y’A QUELQU’UN ? » hurla Stuffy face à l’immensité.
Peu de chance que l’on réponde, bien que sa chance ait démontré l’inverse il n’y avait pas si longtemps... comment au fait ?
« QUARTMAC ! » cria-t-il alors que des bribes de souvenir remontaient de sa mémoire.
Au même instant, plusieurs énormes bulles crevèrent la surface au loin pour s’élever à une centaine de mètres de hauteur. Lorsqu’elles éclatèrent, les nuages qui s’en dégagèrent couvrirent une large étendue qui, miracle, colora la mélasse noire. Celle-ci devint belle et bleutée, transparente et scintillante durant quelques secondes avant que l’obscurité n’étouffe ce moment de féérie fugitive.
Stuffy resta sans voix, avant de se reprendre. Difficilement, il nagea vers l’endroit où le phénomène s’était produit, mais dut se rendre à l’évidence une fois sur place : tout avait disparu.
« EST-CE QU’IL Y A QUELQU’UN ? » tenta-t-il une dernière fois.
Ce furent les éclairs explosant dans le ciel qui lui répondirent. La tempête ne se déchaina pas seulement au firmament, mais troubla également la platitude monotonie de la mélasse qui gronda et s’agita comme elle ne l’avait encore jamais faite. L’Agent mental lutta tant bien que mal pour demeurer en surface, ce qui ne s’avéra pas si difficile vu l’inertie du liquide composant sa « mer ». Pourtant, dans un creux plus profond que les autres, il se retrouva brusquement débordé, la tête sous l’eau !
D’abord perdu dans l’obscurité, il lui sembla discerner quelque chose plus bas, comme une lumière tamisée qui infusait doucement au travers de la matière gluante. Malheureusement, la pression augmentait au point que chaque centimètre de descente le comprimait plus et lui imposait des efforts surdimensionnés. Il abandonna et remonta prendre son souffle.
Une fois à la surface, Stuffy ne put que constater le retour à la normale : la tempête s’était dissipée et la mer noire redevenue d’huile comme si rien ne s’était passé.
« Bon, faisons le point, se lança-t-il à lui-même en entamant une brasse tranquille vers nulle part. L’étendue de pétrole, le ciel bas et des éclairs... des bulles arc-en-ciel plus ou moins grosses et quelque chose de brillant là-dessous.
Ça me parle, mais de quoi ? »
Il respira profondément et se retourna, laissant à ses jambes le soin d’assurer la propulsion de son corps. En face, c’était le ciel, gris foncé, imperturbable... quoique certaines taches plus claires semblaient ne pas vouloir être englouties par l’obscurité ambiante.
Comment s’était-il retrouvé là ?
« QuartMac, le savant, murmura-t-il pour lui-même... la capsule, le nouveau corps… »
Immédiatement, une nouvelle ébullition s’enclencha, libérant des bulles de bonne dimension dont l’une surgit juste en dessous de lui. Stuffy en profita pour s’accrocher et se laisser emporter à plusieurs mètres de hauteur... jusqu’à ce qu’elle éclate ! L’Agent mental saisit l’occasion et plongea, s’enfonçant bien plus profondément sous la surface que la première fois, laissant derrière lui l’auréole d’un impact qui s’atténuait doucement.
La pression était forte là-dessous, mais pas autant qu’il l’aurait cru : une fois les premiers mètres traversés, l’effet s’inversait et elle diminuait avec la distance. Stuffy poussa de toute l’énergie de son nouveau corps, se frayant un chemin au travers du liquide environnant.
« Nouveau corps ? se surprit-il à penser. Mais oui : j’ai un nouveau corps, une chimère toute propre, c’était avant que la capsule ne... »
Grondement et remue-ménage aquatique : un flux d’une dizaine de bulles remonta vers lui et le repoussa rapidement des profondeurs, rejetant le nageur à la surface telle une branche d’arbre.
Alors qu’il laissait son souffle revenir à la normale, Stuffy observa les alentours. Autour de lui, la mélasse d’huile restait imperturbable, comme le ciel toujours délaissé par les orages, rien ne semblait avoir changé... pourtant, il esquissa un sourire : il venait de comprendre qui il était et où il se trouvait. En réponse à son expression, plusieurs grosses bulles pointèrent de dessous la surface, prêtes à troubler la quiétude toute relative de l’environnement. L’une d’elles monta encore à l’exacte verticale de l’Agent mental qui se prépara à la recevoir.
« J’ÉTAIS DANS MA CAPSULE, JE DEMANDAIS DE L’AIDE ! » cria-t-il comme si quelqu’un pouvait l’entendre.
La sphère arc-en-ciel était plus épaisse et plus large que les autres, Stuffy réussit à maintenir sa position sur elle alors qu’elle quittait la mélasse. À la base, seules quelques gouttes rebelles rejoignirent l’immensité liquide alors qu’elle s’élevait.
« UN VAISSEAU EST ARRIVÉ, UN MODÈLE INCONNU ! »
Dix mètres, vingt mètres, la sphère multicolore montait encore et encore. Stuffy, plus confiant que jamais, se redressa et s’essuya sommairement la chemise et le pantalon. À chacun de ses gestes, des morceaux entiers de mélasse glissaient sur ses vêtements, ne laissant aucune trace.
« Bien évidemment, murmura-t-il, car rien de tout cela n’existe. Il caressa la surface irisée sous ses pieds : merci d’être là, Maman. Enfin, il fixa le plafond nuageux en hurlant à nouveau :
J’AI ÉTÉ CAPTURÉ ! »
Au même instant, une nouvelle tempête se déclencha, plus violente que jamais. Les flashs de lumières vrillaient le ciel où les tourbillons luttaient entre gris clair et gris foncé dans un malstrom impressionniste. Le vent poussa la bulle de souvenir vers les cieux, encore plus haut que toutes les autres...
« JE SUIS DANS LE MOI DE STUFF MACDONE ! VOUS QUI N’ARRIVEZ PAS À TRAVERSER MES BARRIÈRES, J’ARRIVE ! »
Les éclairs frappèrent une dernière fois puis se turent, alors que la sphère traversait le plafond de nuages. Il était en veille mentale, au cœur de son esprit, ses protections psychiques levées par des années de réflexes et, dehors, quelqu’un ou quelque chose tentait d’en forcer l’entrée.
« QUI QUE TU SOIS, ENFOIRÉ, ME VOILÀ ! » hurla l’Agent mental en disparaissant dans le ciel qui symbolisait ses défenses, propulsé par un souvenir bien plus grand que tous les autres... celui de sa mère.


SOUTENEZ REDUNIVERSE ! - Prod: podshows, Réa: Raoulito, Relecture: JMJ, iGerard, Acteurs : Tristan: narration, Leto75: Stuffy Derush/montage: iGerard/MT_ice, Musiques: VG, Ian, Cleptoporte

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